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11 / 04 / 2019 | 278 vues
Philippe Grasset / Membre
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RCC à la Caisse des dépôts : laboratoire « anti-social » de casse du statut général de la fonction publique

C'est une honte ! Alors que, le 10 avril, la Caisse des dépôts doit rendre les résultats 2018 de la CDC publics, lesquels devraient se situer entre 1,5 et 2,5 milliards d'euros, comme chaque année, un projet d’accord sur une rupture conventionnelle collective a été présenté aux organisations syndicales.
 

Ce projet porterait sur la suppression d’une centaine d’agents pour le moment. Il s’adresse aussi bien aux salariés de droit privé qu’aux fonctionnaires de la CDC. Pour tous le personnel de la CDC les voyants sont donc au rouge.
 

Pour le personnel privé, le compte n’y sera pas ; pour les fonctionnaires, outre le fait que leur indemnité de rupture sera fiscalisable comme pour leurs collègues, il est inutile de rappeler qu’aucun fonctionnaire ou membre du personnel sous statut n’a droit à l’indemnisation de chômage.
 

Sous le prétexte fallacieux d’alléger la masse salariale, le directeur de la CDC répond avec cette rupture conventionnelle collective à la demande formulée par Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances dans sa lettre de mission.
 

Notre fédération et son syndicat national de la CDC ne peuvent pas accepter une rupture conventionnelle collective alors que, d’une part, la CDC génère des résultats plus que confortables et que, d’autre part, la CDC n’a jamais eu autant recours aux intérimaires et contractuels du fait d’activités exponentielles, notamment d’objectifs en région liées à la Banque des Territoires : c’est une aberration !


La CDC a toujours été à la pointe des évolutions de la fonction publique. À cette occasion, elle sert de laboratoire « anti-social ».
 

La casse du statut général de la fonction publique est en marche. Avec cette proposition, la CDC en est l’avant-garde.
 

Dans une vision opportuniste et de court terme, le syndicat majoritaire de la CDC (l'UNSA) accueille déjà avec bienveillance cette proposition et voudrait même la voir étendue à plusieurs centaines de salariés.


Ce projet n’est que l’antichambre du projet de « transformation de la fonction publique » et les prémices de la réforme des retraites.


La rupture conventionnelle collective est l'une des mesures emblématiques des ordonnances Macron, votées en 2017 et dont notre organisation syndicale réclame l’abrogation.

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