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26 / 07 / 2022 | 99 vues
Hélène Fauvel / Abonné
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Quel avenir pour les métiers de la cohésion sociale ?

La crise de la Covid a vu se multiplier les alertes sur un déficit d'attractivité des métiers de la cohésion sociale. Si l'attention a beaucoup porté sur les professionnels de santé et du domicile, les professions de l'action et éducative ont aussi été mobilisées, sans que leur travail soit reconnu à la même valeur. 


Pourtant, ces professionnelles et professionnels sont indispensables : ils contribuent au maintien des liens de solidarité et au développement de la vie sociale et citoyenne du pays. En prenant en charge les personnes les plus dépendantes, ils allègent d'autant la charge qui pèse sur les familles et permettent à toutes et tous une bonne insertion professionnelle.


Répondre à la pénurie de professionnels, rendre les métiers plus attractifs, redonner la priorité au sens du travail, améliorer la formation...  Le CESE formule 20 préconisations pour un plan d'action permettant de revaloriser les métiers de la cohésion sociale. 


 

Les principales recommandations du CESE pour répondre en urgence à la pénurie et au malaise du secteur en rendant les métiers plus attractifs 


Le CESE préconise :
 

  • de financer une hausse globale des salaires, en assurant une nette revalorisation des minima salariaux au-dessus du Smic, et étendre l'augmentation de 183 euros annoncée par le gouvernement à tous les salariés. 
  • de lancer une campagne de recrutements, en particulier aux niveaux infra-bac et bac pour préparer les diplômes d'Etat dans le cadre d'une formation en alternance. 
  • et souhaite promouvoir les métiers du social par une campagne de communication axée sur l'éthique et les valeurs du travail social. 

 

Pour redonner la priorité au sens du travail par des meilleures conditions de travail le CESE souhaite :

 

  • que soit permis un meilleur accompagnement et un échange de qualité avec les personnes accompagnées. Pour cela, le CESE préconise de garantir des taux d'encadrement des publics et des ratio de personnels qualifiés pour l'ensemble des établissements et services sociaux et médicosociaux et structures agrées pour l'accueil collectif de mineurs
  • simplifier et réinventer les modalités de financement à partir d'indicateurs qualitatifs et d'utilité sociale


Pour répondre à l'évolution des besoins, des pratiques et des politiques publiques, le CESE préconise d'améliorer la formation continue afin de l'adapter aux spécificités de l'action sociale et éducative. Pour cela, le CESE incite les partenaires sociaux des branches professionnelles à investir dans un système de formation, financé en fléchant différemment des moyens existants, par des fonds conventionnels et/ou par le concours de la puissance publique.



Tout au long du travail de construction de ce projet d'avis (*) présenté en séance plénière du CESE le 12 juillet, la Commission Travail et Emploi a souhaité recueillir largement les remontées de terrain, les expériences mais également les pistes d'actions des personnes directement concernées.

 

Un projet d'avis nourri par les remontées de terrain et la participation citoyenne 

 

Plus de 5 000 professionnelles et professionnels, formatrices et formateurs, étudiantes et étudiants et personnes accompagnées ou proches aidants ont ainsi contribué sur la plateforme participative.  Ces contributions ont ensuite été approfondies à l'occasion d'une journée délibérative organisée au CESE en présence d'une cinquantaine de participants. 
 

Découvrir les synthèses de la consultation

 

La crise de la Covid a vu se multiplier les alertes sur un déficit d'attractivité des métiers de la cohésion sociale. Si l'attention a beaucoup porté sur les professionnels de santé et du domicile, les professions de l'action et éducative ont aussi été mobilisées, sans que leur travail soit reconnu à la même valeur. Pourtant, ces professionnelles et professionnels sont indispensables : ils contribuent au maintien des liens de solidarité et au développement de la vie sociale et citoyenne du pays. En prenant en charge les personnes les plus dépendantes, ils allègent d'autant la charge qui pèse sur les familles et permettent à toutes et tous une bonne insertion professionnelle. Répondre à la pénurie de professionnels, rendre les métiers plus attractifs, redonner la priorité au sens du travail, améliorer la formation...  Le CESE formule une vingtaine de  préconisations pour un plan d'action permettant de revaloriser les métiers de la cohésion sociale. 

 

(*) Il était rapporté par Evanne Jeanne-Rose (groupe des Organisations étudiantes et mouvements de jeunesse) au nom de la Commission Travail et Emploi, présidée par Sophie Thiéry (groupe de la CFDT).

 

(*) pour plus de détails sur ce dossier: 2022_12_metiers_cohesion_sociale.pdf (lecese.fr)

 

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