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01 / 04 / 2025 | 53 vues
Jean-Christophe Delprat / Abonné
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Ouverture à la concurrence des bus en Île-de-France : un démantèlement tellement organisé, une erreur politique historique

Le syndicat FO-RATP monte au créneau après l’annonce d’Île-de-France Mobilités (IDFM) sur l’attribution de 37 lignes de bus à des concurrents de la RATP. Pour notre syndicale, cette décision marque une nouvelle étape dans le démantèlement du service public et constitue un signal inquiétant pour les salariés du groupe.

 

Un choix politique assumé

 

L’attribution des lots à Transdev (19 lignes en Seine-Saint-Denis et à Paris) et à ATM (18 lignes dans le sud des Hauts-de-Seine), prévue pour entrer en vigueur en 2026, s’inscrit dans la politique d’ouverture à la concurrence imposée par IDFM. Cette décision, qui sera soumise au vote du conseil d’administration d’IDFM le 10 avril, entraînera le transfert de plus de 2 500 salariés vers ces nouveaux exploitants.

 

Pour notre syndicat , cette redistribution des lignes ne répond pas à une logique d’amélioration du service public, mais à une stratégie politique visant à affaiblir la RATP. Cette décision revient à nier l’engagement quotidien des agents RATP au service de l’intérêt général; c'est  un véritable démantèlement du réseau au profit d’un opérateur étranger.

 

Un contrat sous tension

 

Au-delà des conséquences directes sur l’emploi, notre syndicat  s’inquiète des négociations en cours sur le contrat liant IDFM à la RATP. Ce contrat, qui doit être conclu en juin, est crucial pour l’avenir du groupe et la qualité du service rendu aux Franciliens.

 

L’organisation syndicale redoute que ce nouvel accord ne conduise à un service public low-cost, avec un impact direct sur les conditions de travail, la rémunération des salariés et la qualité du service. Nous n’accepterons pas un contrat dégradé qui mettrait en péril le service public et les droits des travailleurs. 

 

Un appel à la mobilisation

 

Face à ce qu’il considère comme une volonté affichée d’“organiser la mort du service public”, notre syndicat  met en garde IDFM : si le futur contrat ne garantit pas des protections sociales et des conditions de travail dignes, la riposte syndicale sera à la hauteur de l’enjeu.

 

Si IDFM persiste dans cette logique de casse sociale et de désengagement de la RATP, nous nous préparerons à la lutte, y compris par la grève.

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