Organisations
Mon a la fermeture des sites Macif de Cariou et Montrouge
La Direction annonce sa décision de fermer deux sites parisiens en minimisant les impacts sur les salariés.
La CGT s’oppose à ces fermetures parce que :
Les conséquences pour les salariés sont lourdes. Les arguments qui sont développés avec cynisme pour justifier cette décision relèvent de leur responsabilité.
- Des difficultés à recruter quand l’employeur a lui-même organisé la baisse des rémunérations avec le MSG ainsi que la détérioration des conditions de travail. Au CRC Montrouge, il a purement et simplement décidé dès mars 2023 l’arrêt des recrutements.
- L’absentéisme qu’elle présente comme spécifique à ces sites, alors qu’elle n’a jamais mis en place de mesures spécifiques pour agir sur les causes.
- L’atteinte des objectifs, laissant finalement entendre à tous que la performance dépendrait uniquement des salariés et serait sans lien avec les conditions de travail et sa première conséquence, l'absentéisme.
L’employeur de référence a préféré ne rien faire, ou si peu, et laisser pourrir pour au final justifier une fermeture en sous entendant une responsabilité des salariés. Accepter ces fermetures serait donc admettre que pour garder son emploi il faudra rentrer dans une compétition inédite entre les sites sauf à être le prochain sur la liste des fermetures.
Quant à mettre en avant le coût de l’immobilier vous avouerez que premièrement le coût des loyers parisiens, c’est pas une nouveauté, deuxièmement, ça pose moins de problème quand il s’agit de déménager à Issy les Moulineaux ! Les résultats de la MACIF sont florissants et sont le fruit du travail des salariés ce n’est pas le coût des loyers qui viendra entamer sa très très bonne santé financière.
Rien ne vient donc justifier une telle décision lourde de conséquences pour ces mêmes salariés. Fidèle à sa technique, l’employeur se veut rassurant : nous allons accompagner les salariés mais qu’en est-il en réalité ? Il nous refait le même coup que pour les anciens sites de Rouen et Nanterre, le même qu’il fait pour Joubert ou Pernet et Boulanger dans le cadre du déménagement sur Keiko.
En réalité il garde la main sur tout et minimise les conséquences de ses actes sur les salariés qui au bout du compte n’ont qu’une garantie, celle d'être reclassé sur Ris Orangis rallongeant considérablement leur temps de trajet, ou, dans une agence potentiellement éloignée, isolé dans une activité de conseiller à distance sans télétravail.
Consciente qu’il faut mettre un coût d'arrêt à cette pratique de l’employeur qui laissera une fois encore des salariés sur le carreau et d’autres dans des situations intenables sur la durée et compte tenue du maigre dossier présenté aux élus du CSE, la CGT a appelé à la construction d’une intersyndicale.
Elle a aboutit à deux délibérations adoptées au CSE:
- L’une exigeant des informations complémentaires
- et l’autre mettant en place une expertise pour projet important.
Une fois l’analyse de l’expert rendu et les informations délivrées nous pourrons alors disposer d’une vision complète et détaillée de la situation et des réelles conséquences pour les salariés mais ne nous leurrons pas !
Que ce soit contre ces fermetures injustifiées et injustifiables ou pour obtenir des garanties collectives pour tous les salariés, rien ne se fera sans la construction d’un rapport de force y compris en dévoilant la triste réalité de l’entreprise de référence sur la place publique..
La CGT souhaite le faire dans un cadre intersyndical et c’est ce qu’elle défendra dans les rencontres intersyndicales prochaines.
Elle est convaincue que ce front commun doit se construire pour l’avenir des salariés de Cariou et Montrouge mais aussi pour tous les salariés au vu des méthodes déployées et des arguments développés.
Nous avons d’ors et déjà proposé de tenir des assemblées générales intersyndicales avec les salariés des deux sites pour informer les salariés, partager nos analyses et envisager ensemble, salariés et organisations syndicales la riposte à construire.