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27 / 10 / 2025 | 14 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Managers sous pression : 5 clés concrètes pour alléger la charge mentale sans tout révolutionner

Managers épuisés, équipes sous pression, urgences qui s’enchaînent : 1 manager sur 3 se dit aujourd’hui en surcharge, coincé entre gestion opérationnelle, tensions humaines et injonctions au changement. Et quand les managers vacillent, c’est tout l’équilibre de l’organisation qui se fragilise.


Qualisocial  organisme qui  accompagne les Directions RH et  les organismes sociaux qui  font de la santé mentale  et du bien-être au travail une priorité pour leur organisation, se penche régulièrement sur ces questions.

 

Alléger la charge mentale des managers: un impératif RH 
Tel sera le thème abordé le 18 novembre prochain  lors d'un webinaire organisé.


L'occasion pour  Joris Parisot, Manager chez Factorial et Isabelle Hastings, Consultante RPS, QVCT & Santé mentale chez Qualisocial  de croiser   leurs expertises pour aller au cœur du sujet : comprendre pourquoi la charge mentale des managers explose, comment elle se manifeste et surtout, quelles actions les RH peuvent enclencher rapidement pour inverser la tendance.


Au programme :

  • Pourquoi les managers absorbent aujourd’hui l’essentiel des tensions organisationnelles ?
  • Comment repérer les premiers signes de désengagement ou de saturation ?
  • Quelles solutions structurantes permettent d’alléger durablement la charge mentale ?
  • Comment faire de la prévention un levier de performance collective, et non un enjeu individuel ?


Inscriptions sur:  Je réserve ma place !

 

Managers sous pression : 5 clés concrètes pour alléger la charge mentale

 

Des actions simples, des perspectives claires, pour des managers plus sereins et performants. Dans sa dernière News Letter, Qualisocial  détaille comment comprendre sa charge mentale, prioriser, déléguer intelligemment et instaurer des rituels qui font réellement la différence au quotidien.

 

Les DRH et responsables RH le savent : des managers surchargés, c’est un risque pour la performance, mais aussi pour l’engagement et la sérénité des équipes.

 

Selon une étude récente de l’APEC, 58 % des managers déclarent ressentir un stress intense dans leur travail, contre 52 % des cadres non-managers. De plus, 70 % des managers estiment que la charge mentale a augmenté ces deux dernières années, un constat d’autant plus alarmant que 30 % envisagent de quitter leur poste pour préserver leur santé mentale (source : Morning).

 

Face à cette réalité, il existe pourtant des leviers concrets et accessibles pour alléger le quotidien : mieux comprendre ce qu’on porte, hiérarchiser ses priorités, déléguer intelligemment, installer des rituels simples et s’appuyer sur les ressources RH.

 

1/ Comprendre sa charge mentale : savoir ce qu’on porte réellement

Être manager, c’est un peu comme porter deux sacs en même temps.

Le premier contient les tâches visibles : réunions, reportings, décisions à prendre. On les voit, on sait qu’elles sont là, on les coche… et pourtant, elles ne sont qu’une partie de l’histoire.

Le deuxième sac, plus lourd et souvent invisible, contient les responsabilités invisibles : anticiper ce qui va se passer demain, coordonner les équipes, rassurer quelqu’un qui doute, servir de relais entre direction et opérationnel. Ce sac-là, on le traîne souvent sans s’en rendre compte… et c’est lui qui fatigue vraiment.

Pour prendre du recul, il existe un geste simple mais puissant : tenir un journal de charge pendant une semaine. Notez tout, même les petites choses : ce mail urgent, cette question résolue à l’instant, cette inquiétude d’un collaborateur… Puis regardez : quelles tâches prennent le plus de place ? Quelles responsabilités pèsent le plus sur vos épaules ?

C’est un exercice simple, mais qui révèle beaucoup. Beaucoup de managers avouent se sentir dépassés par le volume de leurs responsabilités. Et c’est exactement là que commencent les leviers pour alléger la charge mentale.
 

2/ Prioriser intelligemment : l’art du non urgent vs important

Quand le sac est plein, la première étape pour alléger le quotidien, c’est de savoir quoi poser et quoi garder.

Pas besoin de méthode compliquée : une petite astuce suffit pour y voir clair. Imaginez vos tâches comme un quadrillage : urgent vs important.

  • Ce qui est urgent et important doit être fait tout de suite.
  • Ce qui est important mais non urgent mérite un créneau dédié, avant que ça ne devienne urgent.
  • Tout le reste ? Soit ça peut être délégué, soit ça peut attendre… ou disparaître.

Pour rendre ça concret, deux actions simples :

  1. Classez vos tâches chaque matin : rapide, cinq minutes suffisent. Posez-les sur la matrice « urgent / important » et notez vos priorités.
  2. Bloquez des micro-bloques de temps pour vos tâches stratégiques. Même 30 minutes sans interruption par jour peuvent changer la donne. Profitez-en pour éteindre notifications et mails : votre cerveau vous dira merci.

Le secret, c’est la régularité. Chaque jour, un petit coup d’œil à votre grille, un bloc stratégique, et vous reprenez le contrôle sur votre charge mentale. Ce n’est pas spectaculaire, mais ça fonctionne. Et surtout, vous commencez à libérer de l’espace pour ce qui compte vraiment, au lieu de courir après tout ce qui crie « urgent ! »
 

3/ S’appuyer sur son équipe : déléguer sans culpabiliser

Déléguer, c’est souvent le mot qui fait frémir les managers. On a l’impression de laisser tomber, de perdre le contrôle. En réalité, c’est tout l’inverse : déléguer, c’est partager la charge et responsabiliser son équipe, tout en libérant de l’espace mental pour ce qui est vraiment stratégique.

Pour que ça fonctionne, deux principes simples :

  1. Clarté avant tout : chaque mission déléguée doit avoir un objectif précis, un résultat attendu et une échéance. Pas de place au flou : tout le monde sait qui fait quoi.
  2. Petits points réguliers : un mini-check de 10 minutes par jour ou quelques minutes en fin de semaine suffisent pour suivre l’avancement, ajuster si besoin, et rassurer tout le monde.

Astuce : rendre la charge mentale visible. Un tableau simple, une to-do list partagée, ou même un « qui porte quoi » en équipe. Quand tout le monde voit ce qui est pris en charge et ce qui reste à faire, le stress diminue, la confiance augmente, et la surcharge devient collective plutôt qu’individuelle.

Déléguer n’est pas un signe de faiblesse, c’est un outil de performance et de bien-être. Plus tôt vous commencez, plus vite vous libérez de l’espace mental… et vous retrouvez le plaisir d’être manager.
 

4/ Créer des rituels anti-surcharge : micro-habitudes qui font la différence

Parfois, ce n’est pas une grosse révolution qui change tout… mais une petite habitude quotidienne. Quelques gestes simples peuvent transformer la charge mentale en énergie plutôt qu’en stress.

  • Pause stratégique : 5 minutes pour respirer, marcher ou juste lever les yeux de l’écran. C’est court, mais votre cerveau adore ces mini-resets.
  • Débrief de fin de semaine : prenez 10 minutes pour lister ce qui a été accompli et ce qui reste. Ce simple geste vous donne une vision claire et vous évite de ruminer tout le week-end.
  • Tableau de bord mental : un carnet ou une note partagée avec votre équipe pour visualiser les tâches en cours, les priorités et les avancées. Rien de compliqué, juste un fil conducteur qui allège la tête.

Ces rituels ne demandent pas de changement radical, mais ils installent un rythme. Avec eux, on commence à sentir que la charge est gérable, que le sac devient plus léger, et que l’on peut respirer sans culpabiliser.
 

5/ Capitaliser sur les ressources RH et organisationnelles

La charge mentale ne se gère pas seule. Les managers ont besoin d’un cadre et de soutien pour transformer leur quotidien. Et c’est là que la DRH peut jouer un rôle clé, avec des actions simples mais puissantes.

  • Formations ciblées : quelques ateliers courts sur la priorisation, la délégation ou la gestion des imprévus peuvent changer la perception du quotidien. Pas besoin de longs cursus, juste des outils pratiques à utiliser immédiatement.
  • Outils de suivi : tableaux de bord partagés, checklists, agendas collaboratifs… ils permettent de rendre visible ce qui se passe dans l’équipe et d’éviter que tout repose sur la mémoire d’un seul manager.
  • Coaching rapide : un échange de 30 minutes toutes les 2-3 semaines peut aider le manager à prendre du recul, identifier les points de tension et trouver des solutions adaptées.

Le rôle du RH n’est pas de tout contrôler, mais de créer les conditions pour que la charge mentale devienne gérable, tout en valorisant l’autonomie des managers. Un soutien structurel transforme la surcharge en opportunité : meilleure performance, équipes plus sereines, et managers qui retrouvent du plaisir dans leur rôle.

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