L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) prend acte de la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, le troisième en moins d’un an, et espère que la France retrouvera rapidement une stabilité sociale et économique autour d’orientations claires et partagées.

« Pour les employeurs de l’ESS, cette instabilité n’est pas théorique, rappelle David Cluzeau, président de l’UDES. Nos entreprises ont besoin de continuité, de visibilité et de décisions en cohérence avec la réalité de nos entreprises et de la vie de nos citoyens. Depuis un an, l’austérité budgétaire à l'oeuvre fragilise nos structures : incertitudes sur les financements, avenir compromis et métiers essentiels sous tension. »

Avec plus de 200 000 entreprises et 2,7 millions de salariés, soit 14 % de l’emploi privé, l’ESS demeure un pilier de cohésion sociale et territoriale, présente là où d’autres acteurs économiques se retirent. Alors que le Premier ministre a rappelé le décalage entre vie politique et attentes des citoyens, l’UDES souligne que l’ESS constitue une réponse concrète à ces attentes.
 

Des ruptures de méthode et de fond

« Le Premier ministre a raison, ajoute David Cluzeau. Il faudra des ruptures, pas seulement de méthode mais aussi de fond. L’UDES et les employeurs de l’ESS sont prêts et déterminés à l’accompagner dans cette nécessaire remise en question, afin de bâtir des solutions durables pour l’économie, l’emploi et la cohésion sociale ».

Dans l’attente de la composition du Gouvernement, l’UDES appelle à un signal fort : d’une part donner à l’ESS une place claire dans un ministère rattaché à Bercy ; d’autre part assurer la pleine prise en compte de la Stratégie nationale de l’ESS portée par les précédents gouvernements.

Si le Premier ministre veut durer, il doit pleinement reconnaître et intégrer l’ESS et ses employeurs dans son action, un champ qui représente 10 % du PIB et contribue chaque jour à la vie quotidienne des Français.