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13 / 07 / 2025 | 9 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Les conditions de travail et d’emploi des Assistantes maternelles : un vrai sujet

Geneviève CRESSON, et François-Xavier DEVETTER se sont penchés sur les conditions de travail et d’emploi des Assistantes Maternelles et livrent leurs réflexions dans une des dernières notes de l'IRES ( L'Institut de recherches économiques et sociales)

 

A l’heure où le champ professionnel de la petite enfance est en profonde mutation, sans doute déjà largement sinistré, et où le service public de la petite enfance (SPPE) déploie davantage de promesses que de réalisations concrètes, nous connaissons mal les assistantes maternelles et leurs conditions de travail et d’emploi.

 

"Elles accueillent chez elles davantage d’enfants que tous les établissements d’accueil de jeunes enfants (EAJE) réunis, mais ni leur formation ni leur encadrement ni leurs horaires ni leurs rétributions ne sont de même niveau que ceux des autres professionnelles de la petite enfance.

 

Tous ces aspects de leur vie professionnelle connaissent des évolutions rapides, nombreuses et souvent ambiguës du fait de la multiplicité des objectifs de politiques publiques cherchant à la fois à améliorer les conditions de travail et la qualité du service et à ne pas accroître les coûts de la garde d’enfant.

Ce sont les conséquences de ces ambigüités pour les professionnelles que sont les assistantes maternelles que ce texte cherche d’abord à documenter, à partir de travaux sociologiques et économiques.

 

Les traits principaux qui ressortent de ce portrait de groupe sont :


-La grande diversité sociale des AM ainsi que la diminution récente de leurs effectifs ;
-L’obligation de suivre une formation courte qui n’est ni diplômante ni qualifiante ;
-La nécessité d’obtenir, auprès de la PMI, un agrément qui tient compte à la fois du parcours de l’AM, de sa famille, de son logement. Simple autorisation d’exercer cet agrément n’implique, de la part des autorités départementales qui le signent, aucune obligation d’employer ni de rétribuer les AM, qui se retrouvent seules face au sous-emploi ou au chômage ;
-Des horaires chargés, dérogatoires par rapport au droit du travail habituel, et des barèmes ou tarifs qui ne garantissent pas de s’éloigner beaucoup du Smic, même en accueillant autant d’enfants qu’il leur est permis ;
-Des incitations fortes à la professionnalisation, laquelle est freinée voire empêchée par les règles et obligations imposées à ce métier.

 

En définitive, on peut se demander si les AM ne servent pas de variables d’ajustement, bien obligées de s’adapter aux horaires de travail de plus en plus irréguliers des parents, tout en restant le mode de garde le moins cher pour la collectivité."

 

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