Organisations
Le flop des négociations annuelles de la branche de la distribution directe
Nous étions récemment conviés à une réunion de négociation de la convention collective avec les autres syndicats représentatifs. Objet : Négociation Annuelle Obligatoire de branche d’activité - La convention collective.
Convocation pour 9 heures à coté de Paris.
Contenu :
“Bla bla bla, on a pas d’argent, on ne peut pas négocier, au revoir, merci, bon retour…”
Toutes les organisations syndicales avaient communiqué au préalable leurs revendications, dont certaines ne génèrent pas de dépenses, peu importe…
En l’absence du président du syndicat patronal (également patron d’Adrexo) qui s’était fait excuser, c’est la vice présidente (également patronne de Mediapost) qui présidait la séance et qui a rapidement annoncé devoir clore la réunion au plus tard à 11 heures en raison d’un engagement professionnel. Délai respecté même si tous les participants souhaitaient poursuivre un peu les discussions, la réunion fut clôturée à 11 heures 10.
C’est dire toute l’importance et la considération misent par le syndicat patronal au sujet du dialogue social de branche et ce, malgré la condamnation dont il a fait l’objet à ce sujet par le Tribunal Judiciaire d’Aix en Provence. en mai 2023.
Condamnation à la demande de notre syndicat (C.A.T. Milee) et sous astreinte, nous irons donc bientôt demander au tribunal de constater comment le syndicat de la distribution directe exécute ses condamnations.
Le ministère du travail, lui, avait récemment sollicité les syndicats représentatifs afin de jauger la qualité du dialogue social dans notre branche d’activité et semblait assez surpris d’apprendre qu’il était très déficient.
Nous ne manquerons donc pas de l’informer des splendides avancées constatées depuis tant sur la méthode, les moyens mis en œuvre que sur les résultats.
C’est pourtant la même branche dont les entreprises requiert régulièrement l’assistance financière de l’état qui semble méconnaître l’état des relations sociales tant dans notre entreprise qu’à l’échelle de la branche, mais il faut dire que les deux sont dirigées par les mêmes personnes…
Car, si l’état tente de soutenir les entreprises concernées, il pourrait exiger à minima que le code du travail y soit respecté et que la négociation fonctionne.