La direction a ouvert les négociations sur le projet « reconnaissance mutuelle » et souhaite rapidement aboutir à un accord, lequel remplacerait l’actuel accord de classification et de rémunération.

Que propose la direction dans son volet « rémunération » exactement ?

• La suppression de la rémunération automatique à l’ancienneté 

Aujourd’hui, l’ensemble des salariés (sauf les collègues en fin de carrière) bénéficie chaque année d’un avancement automatique à l’ancienneté : en moyenne de 0,7 % (entre 1,05 % et 0,59 %, selon l’ancienneté).
Dans le projet de la direction, il n’y aurait plus qu’un avancement collectif négocié en NAO chaque année.

Ce qui changerait : si aucune augmentation n’est proposée par la direction en NAO ou si aucun accord NAO n’est signé, il n’y aura aucune augmentation, pas même celle à l’ancienneté.
 

• L’accroissement de la rémunération « au mérite » 
   

Aujourd’hui, en pratique, chaque manager peut promouvoir un tiers de son équipe. Chaque employé bénéficiant d’une augmentation individuelle perçoit 2 ou 3 % du minimum de sa classe, selon qu’il passe une marche ou un palier. Pour les cadres, la progression individuelle permet de bénéficier d’une augmentation de 1,5 %, 2,5 % ou 5 %.

Dans le projet de la direction, chaque manager disposera d’une enveloppe financière à distribuer et dont les montants seront individualisés.

Ce qui changerait : le montant de l’augmentation serait déterminé par son manager et pourrait différer d’une personne à l’autre.

Sous couvert de reconnaissance, le projet de la direction sonne la fin de la spécificité de la rémunération de la MAIF et adopte les pratiques des autres compagnies d’assurance et des banques. Pour notre syndicat, l’avancement à l’ancienneté est un pilier de la rémunération de la MAIF qui ne doit pas être supprimé.