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31 / 10 / 2025 | 12 vues
Jérôme Saddier / Abonné
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Et si davantage de démocratie économique était la solution ?

À l'occasion du forum mondial de l’#ESS Bordeaux GSEF 2025, j'ai participé à un riche échange avec Matthew BROWN, ancien maire de Preston (GB), Stéphane Junique, président du Groupe VYV, Sarah McKinley, créatrice de "richesse communautaire" (USA), Joseph Njuguna , directeur des politiques publiques de l'International Cooperative Alliance. 

 

A la question posée par Timothée Duverger  de savoir quelles stratégies nous pouvions proposer pour conforter la démocratie dans un contexte de vents contraires à la démocratie et à la coopération dans le monde, j'ai proposé trois points qui constituent à mes yeux des éléments du projet politique de l'ESS au niveau international :

 

* Nous croyons que les besoins collectifs priment sur les besoins individuels, et qu'en tout cas, pour que l'humanité ait un avenir assuré, nous devons d'abord penser collectif. C'est l'histoire même de l'économie sociale qui, depuis le début de son histoire, a fait en sorte que la propriété soit autant que possible collective pour construire des communs au service des individus ; cette ambition nous conduit à être démocrates car notre action produit des égaux.

 

* Quand la démocratie politique va mal (c'est assurément le cas en France), tout repose alors sur la démocratie économique et sociale, sur sa vitalité et sur les liens qu’elle construit et qui contribuent à faire une nation. Si cette dernière recule aussi, il n'y aura plus de démocratie politique. C’est d’abord la « fatigue démocratique » qui menace les libertés politiques, et nos organisations ont une grande responsabilité, en se rénovant, en étant combatives, pour lutter contre cette fatigue démocratique. Il nous faut pour cela ralentir, contenir les liens virtuels, réhabiliter l’échange. Il n'y a pas d'existence humaine possible et digne si nous ne prenons pas le temps de nous comprendre et de nous parler.

 

* La guerre commerciale qui ressurgit actuellement sous une forme extrêmement violente nous oblige à imaginer les moyens de construire et de conforter des modèles alternatifs qui doivent répondre aux enjeux en matière de ressources, d'énergie, de matières premières et d'articuler ces questions avec la réalité des modes de vie que nous voulons promouvoir. Nous sommes des producteurs et des consommateurs de biens, de services et de savoirs. À nous d’en faire un pouvoir.

 

Ce GSEF (Global Forum for Social and Solidarity Economy) a levé un espoir. Nous étions 10000 à Bordeaux, venus d’une centaine de pays. Nous devons avoir conscience que nous sommes complémentaires dans notre diversité et que nous sommes ensemble une partie de la solution. ...Grâce à l'économie sociale et au pouvoir de la cooperation.

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