Le 18 septembre 2025, la CNIL (1) a sanctionné la Samaritaine d’une amende de 100 000 euros pour avoir dissimulé des caméras dans les réserves du magasin.
 

Selon le gendarme de la protection des libertés, qui a eu la puce à l’oreille après un article de presse, l’entreprise a installé des caméras en 2023 dans ses réserves au motif d’une augmentation des vols de marchandises. Découvertes par les salariés, ces caméras avaient dû être retirées face à la contestation.


Des manquements clairs au RGPD

Des constats ont ensuite été effectués lors d’un contrôle, dans le cadre d’une plainte, suivis par une amende de 100 000 euros pour non-respect des règles en matière de protection des données personnelles. Il a également été rappelé à l’entreprise que l’ « employeur peut installer des caméras dissimulées dans des circonstances exceptionnelles et à condition de ménager un juste équilibre entre l’objectif poursuivi (la protection des biens et des personnes) et la protection de la vie privée des salariés ».(2)

L’obligation d’informer le CSE

Rappelons que l’employeur doit procéder à une information complète du CSE afin que l’instance puisse rendre un avis éclairé dans le cadre de la consultation en matière d’installation de caméras de surveillance. Cette étape est incontournable : sans information claire, la mise en place est irrégulière.

Dans ce cadre, n’hésitez pas à demander tous les éléments indispensables : déclaration à la préfecture (et non pas le seul récépissé) mentionnant le but recherché et les personnes habilitées à traiter les images, descriptif technique du matériel installé, plan d’installation et d’orientation des caméras, …

Vérifier la conformité du matériel

Faites-vous également confirmer que le matériel est conforme à la législation française qui interdit tout enregistrement audio sur le lieu de travail .

1). Commission nationale de l’informatique et des libertés
2). Source : https://www.cnil.fr/fr/cameras-dissimulees- la-cnil-sanctionne-la-samaritaine