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25 / 03 / 2022 | 107 vues
dorothée charveriat / Membre
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Environnement et monde du travail : les résultats de l'enquête nationale

Six mois après son entrée en vigueur le 22/08/2021, la « Loi Climat » intègre la préservation de l’environnement dans les responsabilités de l’employeur et les prérogatives des représentants du personnel.
 

Le Groupe Technologia a lancé une grande Enquête Nationale (*) auprès de salariés, d’IRP et de dirigeants sur le thème « L’environnement et le monde du travail » en partenariat avec France Inter et le Groupe EBRA. Ce groupe agrége 9 grands journaux de l’est de la France : Dernières nouvelles d’Alsace, Est Républicain etc…
 

30% des personnes interrogées émettent des alertes en lien avec l’impact environnemental dans le cadre du dialogue social. 
 

Les répondants apparaissent très sensibles à l’écologie et soulignent que leur engagement passe prioritairement par de « petits gestes » (68%) qui priment sur les actions collectives (32%).
 

Très éveillés aux enjeux de préservation de l’environnement, leurs prises de position demeurent contraintes par l’attachement à l’emploi – à titre personnel ou celui à défendre en tant que représentant des salariés.  2/3 conservent encore leur priorité sur les questions d’emploi et de conditions de travail vs l’environnement. 
 

L’Emploi dans l’entreprise avant tout
 

  • PRO. Projet d’investissement mettant en balance Environnement (33%) Vs Emploi (67%)
  • PERSO. Projet d’installation polluant mais créateur d’emploi : favorable (16%) Vs Défavorable (84%)
  • PRO. Projet de réaménagement mettant en balance Confort habituel des salariés (40%) Vs Préservation de l'environnement (60%)



Tant qu’un investissement n’est pas impulsé par les directions, peu ou pas d’action collective. C’est là le nœud central de la problématique. 


En clair les salariés sont mobilisables, ils sont demandeurs, mais le management demeure encore dans une logique prudentielle sur ces questions (face à des actionnaires, à des marchés, à la compétitivité, à l’évolution drastique et nécessaires de certaines activités). 


Quelles solutions envisager pour contrer cet état de fait : 

 

  • Les formations et les connaissances qui permettraient une extension du champ d’action des élus et des dirigeants par glissement et non par abandon des missions traditionnelles.
  • La mobilisation du management et notamment du top management.
  • Des moyens investis et/ou incitatifs : on commence à entrevoir dans les réponses un mouvement assez radical comme la mise en place d’accord d’intéressements ou autre forme d’accord, qui transformeraient l’économie d’énergie ou encore le renouvellement d’un mode de production polluant vers un mode plus durable, en sources de reconnaissance financière pour les équipes au travail. 
  • Des modalités qui dépassent l’opposition entre l’économique (dans une approche moyen/long terme) et transition écologique, et sont à la fois faisables et pertinentes dans le monde du travail. Par exemple des actions comme l’isolation des bâtiments, concilient les deux, mais pas dans une approche ‘court-termisme’ - évidemment l’isolation des bâtiments à très court terme est un coût et non une économie.

 

*[Méthodologie]

Enquête Nationale conduite du 1er janvier au 28 février 2022 à l’aide d’un questionnaire adressé à 20 000 représentants du personnel et dirigeants, toutes catégories d’entreprises et d’organisations confondues. Environ 1900 répondants se sont connectés au questionnaire et 1200 l’ont repli jusqu’au bout. Ce questionnaire a été complété par une 40 d’entretiens avec des Directions ou Directions des Ressources Humaines qui avaient moins répondu au questionnaire.  
 

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