Publiée en juillet dernier, l’étude réalisée par l’Institut national de la consommation (INC) intitulée « L’évolution du pouvoir d’achat entre 2009 et 2018 » n’a certes pas été la lecture estivale la plus prisée.

C’est dommage car, en s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE, elle recense les mouvements que les ménages connaissent depuis une décennie, qu’il s’agisse de leurs revenus ou de leurs dépenses. Pour ces dernières, l’INC énumère les produits qui ont vu leur prix augmenter ou baisser et raconte ainsi les changements des habitudes de consommation de notre société.

Si, de 2009 à 2018, les prix ont augmenté, en moyenne, de 8,2 %, ce chiffre masque de profondes disparités. Principal poste de consommation, les dépenses liées au logement ont progressé de 21 %, dont +36 % pour le gaz et +39 % pour l’électricité. Second poste le plus important, les dépenses relatives au transport ont augmenté de 18 %. Parmi elles, le prix des automobiles affiche +9 %, celui du transport ferroviaire +18 % tandis que celui du transport aérien a baissé de 2 %. Sans surprise, le prix des carburants s’est enflammé de +36 %.

Mais l’étude de l’INC sait aussi décrypter et aller à l’essentiel : si le pouvoir d’achat a officiellement progressé de 7,1 % en dix ans, cette évolution n’est plus que de 6,8 % en tenant compte du poids des dépenses dites contraintes (loyers, électricité, internet, eau etc.).

En tenant compte du nombre de personnes qui composent un ménage, le pouvoir d’achat n’augmente que de 0,5 %, dépenses contraintes comprises.

En clair, en 2019, le niveau de vie des Français est le même qu’en 2008...