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15 / 11 / 2010 | 226 vues
A Messaoud / Membre
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Paris-Habitat OPH et les vrais-faux logements sociaux

Le Collectif des Mal Logés en Colère vient exiger des explications de la Caisse de Retraites des Mines et de Paris Habitat sur une vente d'immeubles qui a coûté 93 millions d'euros au premier bailleur social parisien, sans pour autant aboutir à la mise en location de nouveaux appartements, ni même à la baisse des loyers dans les logements rachetés.

Voir la vidéo.

Que sont vraiment les 6 000 logements sociaux annuels de la Ville de Paris ?

C’est la question que nous sommes venus poser collectivement à la Caisse de Retraites des Mines qui en sait long sur le sujet.
 
Bertrand Delanoë annonce dans le plan Local de l’Habitat, que le nombre de nouveaux HLM « produits » va baisser de 6 000 à 4 000 unités annuelles d'ici 2014, et prend prétexte du quota de 20 % fixé par la loi SRU pour ralentir encore la production.

Dans ces nouveaux logements SRU figurent un lot d’immeubles parisiens de la CANSSM, la caisse chargée de gérer le régime des retraites des mineurs. Ces immeubles acquis avec l’argent des cotisations des salariés ont été vendus à Paris Habitat, le bailleur social de la Ville de Paris, pour un montant de 93 millions d’euros.

Voilà donc des logements existants, payés une première fois par les salariés, puis une seconde fois par l’argent du logement social…
 
Le loyer de ces logements était conforme aux prix du marché avant le rachat par la Ville.
Mais si ces 93 millions d’euros ont permis de les transformer en logements sociaux sur le papier et donc de faire gonfler les chiffres de la « production »  parisienne, les loyers n’ont pas changé après le rachat par Paris Habitat…

  • Nous avons été alertés de cette situation par des locataires actuels de ces immeubles, locataires également demandeurs de logements sociaux, car disposant de ressources faibles et étranglés financièrement par le montant des loyers. Mais ces locataires ne risquent pas de voir leur demande satisfaite puisqu’ils sont considérés comme titulaires de HLM depuis le rachat par Paris Habitat !
 
Voilà ce qui se cache derrière la soi-disant « production » de logements à Paris : des opérations financières et des astuces comptables, des caisses de divers organismes para-publics renflouées par l’argent du premier bailleur social parisien, et au final des logements sociaux qui n’existent pas ailleurs que sur le papier.

Et tout ceci dans la plus grande opacité : mais si les dossiers de presse sur le logement social parisien peuvent abuser des observateurs extérieurs, les demandeurs de logement comme les locataires de Paris Habitat n’entendent pas laisser les élus jongler avec des chiffres tronqués et avec l’argent du logement social.
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