Organisations
Paris : deux préavis de grève déposés pour les bibliothèques les 4 et 5 février
En décembre 2016, les bibliothécaires de la capitale ont terminé l'année sur un mouvement social très suivi. Cette colère ne semble pas être retombée en ce début d'année 2017
Les bibliothécaires parisiens avaient alors terminé l'année sur un mouvement social très suivi (lire ici). En cause, le faible montant des primes de la filière culturelle des administrations parisiennes et la politique d'ouverture dominicale mise en œuvre par la Mairie de Paris, avec des moyens insuffisants selon le personnel. Cette colère no nplus ne semble pas être retombée en ce début d'année 2017.
Ainsi, pour faire le point sur les suites à donner à ce mouvement, l’intersyndicale (CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA) a invité tout le personnel à la Bourse du Travail, le vendredi 20 janvier dernier. Devant les propositions de la Ville de Paris jugées encore très insuffisantes sur l'augmentation des primes et l'absence de création de poste pour la prochaine ouverture du dimanche de la Bibliothèque Hélène-Berr (XIIème), deux préavis de grève ont été déposés à l'issue de cette assemblée générale, rapportent les syndicats : le samedi 4 février pour l'ensemble du réseau parisien et le dimanche 5 février pour les bibliothèques ouvertes le dimanche, soit Marguerite Duras (XXème), Marguerite Yourcenar (XVème), Françoise Sagan (Xème), François Truffaut (Ier) et bien sûr Hélène-Berr (voir ici).
« Ouvrir le dimanche, c'est possible dans les pays où l'enveloppe budgétaire pour la culture est plus importante », expliquait d'ailleurs un gréviste le 17 décembre dernier au site spécialisé ActuaLitté. Ce qui n'est pas vraiment le cas à la Ville de Paris puisque la direction des affaires culturelles est sommée de rendre des postes budgétaires chaque année pour exécuter le plan d'économie décidé par la maire Anne Hidalgo (lire ici)
« Dans les années 1980, les bibliothèques étaient ouvertes tous les jours de 10 heures à 19 heures en semaine, à part le jeudi matin pour une réunion interne, et il y avait une nocturne par semaine », ajoutait non sans raison une autre bibliothécaire, persuadée que la volonté municipale derrière les ouvertures dominicales a quelque chose d’idéologique. Pour preuve, l'amplitude horaire des ouvertures d'établissements de lecture publique de la capitale, notamment le matin ou encore pendant les vacances diminue globalement depuis au moins cinq ans.