Fâcheux calendrier. Au moment où les petits porteurs de l'opérateur seront conviés à la grande messe annuelle ce mercredi 27 mai, à 800 km, le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence convoque des responsables d'Orange au sujet du décès accidentel d'un salarié en 2011. Un technicien d'intervention avait basculé depuis une plate-forme de 5 mètres de hauteur, s'occasionnant une grave chute. Il est décédé trois semaines après des suites de ses blessures. Le PV d'infraction de l'inspection du travail reproche à l'entreprise d'avoir « mis à disposition des techniciens des équipements dont l'accès n'était pas sécurisé ».

Économies contestées

Orange est donc poursuivi pour avoir involontairement causé la mort du technicien par manquement à une obligation de prudence et de sécurité. Lors de l'instruction, l'opérateur a affirmé que ce drame relevait de la propre faute du salarié. Les débats aborderont les directives maison en matière de travaux en hauteur car le technicien, en l'absence de nacelle, avait utilisé une plate-forme extérieure (PFE), moins protectrice. La fédération SUD, qui s'est portée partie civile aux côtés de la famille du défunt, rappelle qu'une utilisation grandissante des PFE est mise en place depuis quelques années. Pour une économie de 60 euros à chaque intervention...

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