Participatif
ACCÈS PUBLIC
05 / 04 / 2013 | 3 vues
Jacky Lesueur / Abonné
Articles : 1894
Inscrit(e) le 04 / 03 / 2008

Les salariés de la SNET-EON sur les charbons ardents

Dans les centrales à charbon de la SNET, filiale du numéro un allemand de l’énergie Eon, les salariés et leurs syndicats restent mobilisés contre un plan de restructuration et de fermetures prévoyant la suppression de 215 postes.

La forte mobilisation syndicale en 2012 avait permis de faire reculer la direction en juin 2012 sur un plan qui allait détruire 535 emplois, mais la nouvelle copie présentée en septembre est contestée depuis par deux syndicats, dont FO.

Ils l’ont fait savoir par la grève, à plusieurs reprises. Ils ont aussi saisi le tribunal de grande instance de Paris, les élus du comité central d’entreprise espérant faire « annuler le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) », en faisant valoir que la direction n’a pas respecté la procédure d’information-consultation des instances représentatives du personnel.

Tous les sites touchés


La justice se prononcera le 21 mai.

L’actuel PSE touche toutes les centrales, avec la suppression de 42 postes sur le site de Saint-Avold (Moselle), 20 postes à Gardanne (Bouches-du-Rhône), la fermeture de la centrale de Monceau-les-Mines (Saône-et-Loire) en 2014 et de celle d’Ornaing (Nord) au 31 mars de cette année.

Les syndicats FO et CGT d’Ornaing ont d’ailleurs eux aussi assigné en justice Eon France pour s’opposer à la fermeture du site, qui emploie 86 salariés.

Ils estiment que « la direction d’Eon a délibérément choisi de casser le site industriel pour se recentrer sur d’autres activités jugées plus rentables pour les actionnaires ». « Nous demandons le maintien de la centrale jusqu’à fin 2015, et sa reconversion en centrale à gaz », indique Jean-Pierre Damm, secrétaire général du syndicat national des mines FO.

En octobre 2012, le Ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait promis une mission sur l’avenir des centrales électriques à charbon d’Eon France, menacées de fermeture.

Depuis, les salariés, sur la sellette, n’ont rien vu venir.
Pas encore de commentaires