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27 / 03 / 2014 | 8 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Les principes mutualistes confrontés aux modalités de regroupement des OCAM

La revue internationale de l'économie sociale (RECMA), dans l'un de ses tous derniers numéros sur « l'economie sociale en mouvement » disponible sur www.recma.org, vient de publier une étude particulièrement intéressante ayant pour titre « les principes mutualistes confrontés aux modalités de regroupement des organismes complémentaires d'assurance maladie ».

Dans le processus de rapprochements, regroupements et fusions qui s'est engagé ces dernières années et qui s'est accéléré au regard des exigences ou contraintes diverses, et alors que la Mutualité Française est en pleine réflexion sur son projet stratégique, avec de larges débats en régions et une première synthèse qui devra être dégagée pour l'assemblée générale de la FNMF en juin prochain, cette étude menée par Philippe Abecassis, Nathalie Coutinet * et Jean-Paul Domin ** apporte une sérieuse contribution aux débats sur ces sujets sensibles.

La publication étudie différents aspects et montre en quoi ces évolutions participent d’une possible remise en question des principes fondateurs.

Elle rappelle que « les premières mutuelles ont été fondées au XIXème siècle autour de valeurs fondatrices (solidarité, refus du lucre, démocratie, liberté d’adhésion et bien-être des membres) » mais aussi « qu' elles évoluent aujourd’hui dans un secteur où la concurrence d’autres formes organisationnelles se multiplient et où la réglementation prudentielle devient plus pressante ».

Mais elle souligne aussi dans sa conclusion que « la remise en cause des principes fondateurs de la mutualité suscite des débats depuis une trentaine d’années et « qu' elle ne résulte pas uniquement des injonctions réglementaires européennes mais également de la responsabilité desorganisations mutualistes et enfin « de telles évolutions ne vont pas sans entraîner un véritable choc culturel qui touche l’identité même de la mutualité et sa cohérence idéologique, notamment parce qu’elle va à l’encontre de certains de ses principes fondateurs ».

Pour les auteurs de cette étude, « oute la question est de savoir comment une identité fondée sur des solidarités non marchandes peut résister à des techniques industrielles et commerciales radicalement étrangères à la culture mutualiste ». Nous sommes certainement nombreux à partager le même souci.

 

* CEPN-CNRS (UMR 7234), Université Paris-13 ,Sorbonne-Paris-Cité.
** Regards (EA 6292), Université de Reims Champagne-Ardennes.

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