Des directions qui acceptent de réorganiser les espaces de travail, Air France qui déplacent des antennes relais, les entreprises commencent à prévenir les risques sur la santé liés aux champs électromagnétiques. Le 4 septembre 2008, le Parlement européen a adopté une résolution qui considère que les seuils d’exposition des personnes aux champs électromagnétiques étaient obsolètes.

Des champs électromagnétiques dont l'entreprise est directement responsable quand elle s'équipe de bornes wi-fi et d'antennes relais, qu'elle attribue des téléphones portables et autres appareils électriques à ses salariés. Même l'éclairage est susceptible de dégager des champs électromagnétiques "hors-normes". Le tout en sachant que l'exposition aux champs électromagnétiques peut être externe avec notamment les installations d'EDF qui manquent parfois de transparence.

C'est en conduisant des états des lieux électromagnétiques dans les entreprises que des experts équipés de sondes sont en mesure de préconiser des mesures préventives pour limiter les expositions qui peuvent se traduire par "des migraines, des arythmies, des nausées, des troubles de la concentrations, des vertiges, des palpitations, des fourmillements, des rougeurs". Autant de sources de fatigue qui développent l'absentéisme. Le tout avec, à long terme, des risques multipliés par trois de tumeurs au cerveau.

• "Nous souhaitons que des sociétés sérieuses se développent sur ce nouveau marché qui émerge. Pour y arriver, nous discutons avec l’Ineris (Institut National de l'environnement industriel et des risques) afin de référencer un réseau d’experts et de bureaux de contrôle indépendant qui interviendront selon un même protocole réellement adapté à la protection des personnes", explique Pierre Le Ruz, expert européen des nuisances électromagnétiques, co fondateur du CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques) et expert auprès du cabinet Technologia.

Le marché des prestataires de l'expertise électromagnétique est d'autant moins mûr que les élus des CHSCT, les médecins du travail et les directions ne sont pas encore vraiment sensibilisés à ce nouveau facteur de risque...

L'encyclopédie en ligne Wikipédia souligne "qu'il n’y a qu’en Suède où...les personnes affectées par les champs électromagnétiques...sont considérées comme des malades que la sécurité sociale prend en charge et où leur trouble est reconnu comme un handicap.

• Retrouvez l'interview de Pierre Le Ruz, un chercheur qui estime que les partenaires sociaux doivent se saisir de la prévention des champs électromagnétiques (accès réservé aux abonnées et aux membres inscrits en période découverte).