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Le vote électronique dans l'Éducation nationale rime avec panique !
La plus grande élection professionnelle depuis cinquante ans au sein du premier employeur public, l'Éducation nationale, donne des sueurs froides aux syndicats... Ainsi qu'aux futurs électeurs. Décision unilatérale a été prise en effet de faire voter l'ensemble du personnel (un million d'électeurs) par internet entre le 13 et le 20 octobre 2011.
Mais les bugs informatiques s'enchaînent depuis plusieurs mois. Le premier incident critique a eu lieu lors du dépôt des listes de candidats, début septembre. Un syndicat nous a raconté de quelle façon il a pu se promener librement d'une liste de candidats à une autre alors que chaque organisation disposait d'un code d'accès unique. Un procès-verbal de constatation établi par huissier, que nous avons parcouru, détaille toutes les consultations effectuées. Selon le calendrier électoral, les listes étaient à ce moment-là encore totalement confidentielles.
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- Les regards se tournent vers le prestataire informatique, Atos, qui a refusé de s'expliquer sur cette faille de sécurité. Étant donné l'importance de ce marché public de 4,5 millions d'euros attribué en février 2011, nous avons sollicité l'avis d'un spécialiste en droit public. Ce dernier n'a pas manqué de relever une disposition qu'il qualifie d'illégale.
Par ailleurs, des serveurs réservés à la vérification des inscriptions sur les listes électorales et de récupération des mots de passe sont restés bloqués pendant trois jours, du 23 au 25 septembre, dans une période cruciale où les électeurs avaient besoin de se connecter. Et comme un couac n'arrive jamais seul, un autre syndicat, le SNEP-FSU, malgré son intervention, s'insurge contre la présence de candidats non éligibles dans les académies de Paris et Montpellier. Le Ministère de l'Éducation, quant à lui, tente de minimiser les différents problèmes. Les ingrédients d'une annulation des élections commenceraient-ils malheureusement à s'accumuler ?