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Le Syndicat national des officiers de police trouve le rapport sur la gendarmerie très partisan
Plutôt cinglante, la lettre de trois pages envoyée le 19 août par le Syndicat national des officiers de police (SNOP) au Premier Ministre. Elle réagit à la publication début août du rapport parlementaire sur la gendarmerie *, que le SNOP juge « partial, incomplet, et vecteur d'inexactitudes ».
Statut à revoir
Le syndicat relève que le rapport se prononce très clairement pour le maintien du statut militaire des gendarmes, auquel il est opposé. Le document fait l'impasse sur les arguments qui militent en faveur de la disparition des Pandore, « comme par exemple celui qui constate que l'exercice des missions militaires de la Gendarmerie nationale ne représente que 1,5 % du total de ses missions en 2010 ».
Le SNOP en a profité pour rappeler quelques chiffres sur la différence de traitement entre les policiers et les gendarmes :
« Il est pourtant établi qu'un gendarme « coûte » 30 % plus cher qu'un policier et qu'un officier de gendarmerie, sur 25 ans de carrière, perçoit une rémunération de 152 000 € supérieure à celle d’un officier de police, sans même parler des avantages liés au calcul de la pension de retraite ».
Le rappel de ces données a quelque peu agacé la gendarmerie, nous a expliqué Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint du SNOP. En clair, un policier et un gendarme qui font le même boulot, comme cela arrive souvent aujourd'hui, n'ont pas la même rémunération et la progression de carrière du second est plus rapide.
Un rapport très « pro-gendarme », alors ? Le SNOP a un début d'explication. Une enquête sur la proximité des deux parlementaires missionnés avec l'univers militaire, et plus particulièrement la gendarmerie nationale, pourrait s'avérer intéressante, conclut-il.
* Rapport parlementaire d'évaluation de la loi du 3 août 2009 relative à la gendarmerie.