Organisations
La mairie de Paris refuse de reconnaître la fédération CGT des services publics comme interlocuteur du dialogue social
Le 29 janvier dernier, la fédération CGT des services public avait signifié à la mairie de Paris la mise sous tutelle de l’union syndicale, censée fédérer l’ensemble des syndicats CGT des agents de la ville. Dès lors, deux responsables fédéraux avaient été désignés comme les nouveaux interlocuteurs de la mairie en matière de dialogue social.
« Il ne nous paraît pas envisageable que des personnes qui ne seraient ni agents de la Ville de Paris, ni mandatés par des représentants élus des agents puissent légitimement être habilités à porter la parole du personnel de la Ville dans notre dialogue social », a répondu Aurélie Robineau-Israël, secrétaire générale de la mairie de Paris au secrétaire général de la fédération, le 25 février. C’est donc avec une union syndicale sous tutelle, que le dialogue social va se poursuivre.
En février 2017, le congrès de l’union syndicale avait été très chahuté. Trois syndicats (dont ceux du nettoyage et des égoutiers qui représentent la moitié des 4 000 adhérents) avaient quitté le congrès après rejet de leur résolution. Celle-ci prévoyait un changement des statuts de l’union syndicale pour la transformer en un syndicat dont les syndicats actuels seraient devenus des sections ou des syndicats de filières. Tout le monde s’accorde pour dire que le découpage est à revoir entre des syndicats de filières (comme la petite enfance et le nettoyage) et des syndicats transversaux (comme celui des agents administratifs ou celui des cadres et techniciens). En clair, ça se marche sur les pieds. Mais c'est la proposition de voir l’exécutif du futur « méta-syndicat » représenté en fonction du nombre d’adhérents de chaque syndicat de filière qui a été la source du conflit.
La mise sous tutelle fédérale vise à se mettre « en ordre de marche » dans la perspective des élections de décembre 2018 (la CGT pèse aujourd'hui 30 % des voix)...
La réaction de la CGT Culture > La Ville de Paris ne reconnait qu'une seule CGT : la nôtre