Le quotidien Libération des 29 et 30 août 2015 propose un échange, fort de réalisme, avec Sudhir Hazareesingh.

 

Tendance au déclinisme, à l'extrême névrose, la pensée française fait preuve d'un pessimisme et d'une angoisse du destin.

 

L'identité collective (nationalisme au sens patriotisme) perd de sa superbe.

Une forme de « mariannisme », une explosion de la schématisation à l'extrême, surgit depuis le début du XXI^ème siècle.

L'intellectuel guide spirituel n'est plus. Il a laissé place à des philosophes technocrates dont la voix n'a plus d'écho auprès des politiques. Replié sur son îlot national, il n'a pas su développer d'alternative européenne (voire mondiale).

En ces temps d'interrogation, de frilosité et de perte de confiance, l'intellectuel doit savoir faire preuve d'ouverture, générer des débats multi-catégoriels, reprendre son rôle de chef d'orchestre, et (re)penser ensemble aux valeurs (aux principes) sur lesquelles reposent la citoyenneté nationale et sociale.