C'est officiellement parti. Carole Couvert, secrétaire nationale de la CFE-CGC se lance dans la course à la présidence de la confédération avec l'appui de 11 fédérations au premier rang desquelles figure l'énergie, celle dont elle est issue. Celles des banques, de l'assurance, de la fonction publique ou encore de l'informatique et du conseil ont notamment décidé de se rallier à cette candidature qui fait face à celle de Bernard Van Craeynest, l'actuel président en lice depuis mai dernier. Résultat en avril prochain au moment du congrès.

Le climat était déjà pour le moins tendu entre les deux protagonistes, les choses ne risquent pas de s'arranger. Reste que l'heure est à l'ouverture pour la liste de Carole Couvert avec un appel du pied à la fédération de la métallurgie, le maillon fort de la confédération, d'où vient Bernard Van Craeynest.

Le projet porté par la n° 2 entend remotiver des militants qui, sur le terrain, ont quelques difficultés à se retrouver dans les médiatiques passes d'armes tout-terrain qui se jouent régulièrement au niveau du bureau confédéral depuis plusieurs mois.

La « positive attitude » est de rigueur. Au point d'être le premier syndicat à devenir partenaire, le 18 octobre dernier, de l'opération de communication annuelle J'aime ma boîte créée par Sophie de Menthon. Une initiative portée par la secrétaire nationale qui considère comme nécessaire de valoriser davantage les « bonnes pratiques ».

Une logique d'accompagnement qui s'illustre dans l'opération conduite en ce moment par la fédération de l'énergie qui invite les salariés à rédiger un témoignage sur une une situation « improbable » qu'ils auraient vécu avec leur hiérarchie ou dont ils auraient été témoins.

Un jury sélectionnera les 3 meilleures « scènes de vie managériale » d'ici le 31 janvier 2013. Les gagnants remporteront « un bilan-carrière, des conseils personnalisés pour booster la carrière et 100 € de chèques cadeaux ». Un syndicalisme de services et de conseils personnalisés sur les carrières que cette fédération compte bien développer au-delà d'un jeu-concours. Rester à former les 300 militants pour accompagner les adhérents comme des clients. Un marché à prendre au regard du désengagement des services RH sur le terrain...