Harcèlement, pressions, sanctions,marginalisation, retards de carrière, licenciements, procès.... Des milliers de syndicalistes sont régulièrement victimes de répression ou de discrimination syndicale; ce sont des pratiques courantes et pourtant ignorée de la statistique publique et rarement prise en compte dans les études, enquêtes ou rapports sur les relations sociales ou les conditions de vie au travail.

Partant de ce constat, la Fondation Copernic, un cercle de réflexion créé en 1998 et qui se donne pour slogan l'objectif de « remettre à l’endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers », a décidé  de lancer un « observatoire pour stimuler la recherche sur le sujet et soutenir les militants ».

C'est ainsi que l'annonce de la création d'un « observatoire sur la répressions et les discrimations syndicales » a été faite à l'occasion d'un colloque organisé au Conseil économique et social le 12 octobre dernier et qui a réuni des syndicalistes bien sûr, mais aussi des chercheurs et des juristes.

Cette initiative a reçu le soutien des confédérations syndicales CFTC, CGT, FSU, FO et Solidaires, du syndicat de la magistrature et du syndicat des avocats de France.

Au-delà de la mise à jour et de la dénonciation de pratiques patronales anti-syndicales, l'observatoire s'attachera à faire connaître « les luttes et les résistances des salariés et militants syndicaux vistimes de discriminations et répressions syndicales ».

Il s'intéressera notamment aux recours juridiques engagés et à leurs résultats.

Un rapport annuel fournira ainsi un état des lieux et un site internet permettra de recencer et de rendre public les cas enregistés.

Par ailleurs, l'observatoire entend intervenir auprès du service de la statistique pour que ces thèmes fassent l'objet d'une information fiable et régulière. À suivre...