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24 / 06 / 2021 | 239 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Il faut passer des télétravaux forcés au télétravail organisé

La crise sanitaire que nous venons de traverser a considérablement modifié les organisations de travail en plaçant, par nécessité, le télétravail comme un élément majeur de pérennisation des activités dans de nombreux secteurs dans des conditions d'adaptation très diverses.

 

L'accord national sur le sujet signé en novembre dernier entre les partenaires sociaux a permis de définir un cadre général, parfois avec des déclinaisons d'accords de branche ou d'entreprise apportant des précisions sur les modalités de mise en œuvre de ce dispositif.

 

Cette période aura mis en évidence que, dans un premier temps, beaucoup de gens ont apprécié ce nouveau mode d'organisation plus autonome de leur travail mais avec, au fil des mois, une plus grande perception des exigences et des contraintes qui pouvaient en découler.

 

Comme le souligne une trentaine de personnalités (députés, sénateurs, anciens ministres, dirigeants d'entreprises, syndicalistes etc.(*)) dans une récente tribune du JDD, « travailler chez soi se paie parfois cher : logements exigus, nuisances sonores, mobilier et écrans peu adaptés, connexion Internet déficiente voire inexistante. De crise de santé physique, le coronavirus pourrait bien muter en crise de santé mentale. Il faut donc passer des télétravaux forcés au télétravail organisé ».

 

Aussi, à l'image des tickets-restaurant ou des chèques-vacances financés par l'employeur et utilisables par le salarié, ils proposent un « chèque bureau » universel avec lequel les salariés pourraient payer l'accès à un tiers-lieu ou un espace de co-working (**) et utiliser ses installations.

 

Pour eux, ni les salariés ni les entreprises ne peuvent supporter seuls le coût de leur propre bureau ou d'un second bureau ; le chèque bureau facilitera l'accès à des espaces de travail de proximité, tout en permettant le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance.

Il pourrait être également de nature à « dynamiser le tissu économique des territoires (restauration, consommation, culture…) et moderniser les services publics ».

 

(*) Parmi le signataires, on notera, entre autres Jean Grosset (directeur de l'observatoire du dialogue social de la fondation Jean Jaurès), Jean Claude Mailly (ancien secrétaire confédéral FO et « senior advisor » d'Alixio), Jérôme Saddier (président d'ESS France), Laurent Escure (ecrétaire général de l'UNSA), Laurent Grandguillaume (vice-président  de la fondation Travailler Autrement), Louis Gallois (ancien haut fonctionnaire et chef d'entreprise), Marylise Léon csecrétaire générale adjointe de la CFDT), Myriam El Khomri (ancienne ministre du travail), Sébastien Bazin (PDG du groupe Accord) etc.

(**) Près de 2.500 tiers-lieux seraient actuellement recensés (avec une progression de près de 20 % par an) et 150.000 personnes y travailleraient chaque jour.

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Les choses évoluent au regard des conséquences de la généralisation du télétravail:

 

- Afin de mieux prendre en compte la diversité des situations des salariés , le groupe de protection sociale Malakoff Humanis vient d'intégrer un avenant au dispositif de télétravail en place dans l'entreprise depuis 2019.( signé par l'ensemble des OS) 

 Le 11 juin dernier, les partenaires sociaux de Malakoff Humanis ont formalisé les termes d' un avenant à l’accord télétravail  qui a été finalement signé FO et l' Unsa.

Ce texte a pour objet d’assouplir l’accord jusqu’ici en place et d’en élargir les critères d’éligibilité et donc les modalités d'accès 

Parmi les nouveautés, on notera:

-  l’ouverture du lieu d’exercice du télétravail, celui-ci pouvant désormais « être exercé en tout lieu sur le territoire français, après information et concertation avec le manager ».

 - l’attribution d’un titre restaurant pour chaque journée de télétravail effectué.

- le versement d’une indemnité forfaitaire globale égale au montant de la contribution patronale d’un ticket restaurant pour chaque jour effectivement télétravaillé.

... entre autres...

Il convient de noter également qu’au-delà de ce nouvel accord sur le télétravail, Malakoff Humanis a décider « d’engager une réflexion de fond » sur le travail hybride, notamment à travers la conception et le déploiement de nouveaux espaces de travail davantage adaptés aux nouvelles organisations de travail.

 

 

A noter également un accord de même nature a  été signé par l'ensemble des organisations représentatives à AG2r La mondiale