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23 / 01 / 2012 | 5 vues
Sébastien Crozier / Abonné
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Centres d'appels : de nouvelles délocalisations prévues et à prévoir

Free mobile n’a pour le moment que quelques boutiques physiques, visiblement confidentielles car elles ne sont pas présentées sur le site de l’opérateur : l’objectif, c’est de tout traiter par téléphone depuis l’étranger, cela coûte évidemment moins cher. Ce service clients par téléphone sera assuré par trois prestataires externes (Teleperformance, Webhelp et Outsourcia), comme nous le dévoile le magazine En contact, et plus précisément au Maroc. Ce, même si quelques centres d’appels en France visent à masquer cette délocalisation massive.

Non seulement il y aura peu ou pas de création d’emplois en France pour le lancement de ce nouvel opérateur mobile, mais pour aligner leurs prix en préservant leurs capacités d’investissement, les trois autres opérateurs seront également obligés de délocaliser. L’arrivée de Free mobile se soldera donc plus vraisemblablement par une perte d’au moins 10 000 emplois, que par la création de ceux qu’il avait promis, et qui pour le moment ne sont pas au rendez-vous.

Mais pourquoi se gêner puisque le cahier des charges du régulateur n’impose aucune obligation sur l’emploi lors des attributions de licences, comme nous l’avons si souvent dénoncé, et en dépit de toutes les promesses gouvernementales de faire de l’emploi une priorité nationale ?

Bouygues Télécom, qui jusqu’à présent gérait l’ensemble de son service clients depuis la France, ne pourra plus le faire… D’autant que les avantages dont il bénéficiait sur la terminaison d’appel s’éteignent en même temps que Free mobile arrive sur le marché.

Nul besoin d’expliquer que l’Élysée a demandé à ce que les plans sociaux ou de départs volontaires soient repoussés au-delà de l’élection présidentielle…
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