Organisations
Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris : un guichet unique mais sans les moyens
Le développement de guichets uniques permet de regrouper en un même lieu plusieurs services publics. Ainsi, les usagers peuvent accomplir en une seule fois les formalités nécessaires à une action ou une demande dans les domaines d’aides facultatives et/ou légales ou autres.
Ce nouveau schéma organisationnel du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris (CAS-VP) résulte d’une politique délibérée de réduction des effectifs : aucun nouveau recrutement et un non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Un accueil quantitatif, sources de heurts, de violence et d’agressivité déjà réelsPourtant, l’ensemble des aides facultatives déjà en très grand nombre et sa petite dernière, et pas des moindres, « l’Allocation Paris Logement » nécessitent tout naturellement des effectifs supplémentaires.
En outre, la crise économique aidant, une des plus importantes de ces dernières décennies, va indubitablement augmenter le nombre de personnes très socialement défavorisées. Autrement dit, l’afflux d’usagers risque de croître de façon exponentielle.
En conclusion, face à la situation et aux nouveaux problèmes que susciteront ces nouveaux demandeurs, il est important de prendre dès maintenant les mesures nécessaires et indispensables : des effectifs supplémentaires sans lesquels l’accueil qualitatif risque d’être bel et bien supplanté par un accueil quantitatif, sources de heurts, de violence et d’agressivité déjà réels.
La mise en place d’une démarche de qualité
La charte de qualité mise en place au CAS-VP s’aligne sur celle préconisée par l’État via l’adoption de la « Charte Marianne » définie par la circulaire du 2 mars 2004.
Force est de constater que le CAS-VP n’a rien inventé et suit scrupuleusement, sans y avoir été contraint, les directives prises par un gouvernement de surcroît conservateur. Intéressant, non ?
Ainsi, en janvier 2005, la charte d’accueil des usagers dite « Marianne » a été généralisée à toutes les administrations de l’État et ses services déconcentrés. Ladite charte propose la qualité de l’accueil des usagers, aussi bien physiquement au guichet, au téléphone, que par courrier postal ou électronique. Somme toute, dans un premier temps, il est important de souligner que la Mairie de Paris en général, et le CAS-VP en particulier, n’étaient nullement obligées d’appliquer les principes fondamentaux de la Charte Marianne, autonomie financière oblige.
Dans un second temps, si ces innovations en matière d’accueil des usagers ne dérogent pas aux règles élémentaires de la fonction publique, elles posent tout de même un problème de fond.
Bien évidemment, l’administration globalement doit se moderniser mais aucunement au détriment des agents, notamment au CAS-VP, qui reçoivent tous les jours un public de plus en plus exigeant.
Toutes ces bonnes intentions, les guichets uniques et la charte de qualité, nécessitent indubitablement un renforcement des effectifs et non des redéploiements ici ou là dont l’inutilité et l’inefficacité ne sont plus à démontrer.
Face au manquement patent des effectifs actuels, Force Ouvrière exige des effectifs supplémentaires.