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Canal+ fait appel au cabinet Towers Watson pour sonder l'engagement des salariés
Enquête d'engagement. Voilà le titre de l'opération qui devrait se dérouler du 20 septembre au 6 octobre. La direction de Canal+ a fait appel au cabinet Towers Watson pour réaliser une enquête auprès de tous les salariés.
Non, il ne s'agit pas de transformer l'UES Canal+ en camp de volontaires posant la main sur le G5 en jurant fidélité.
- Il s'agit d'établir un diagnostic du degré d'appartenance et de reconnaissance des salariés à leur entreprise ou à leur employeur…
Selon les responsables du cabinet Towers Watson, l’employeur et l'entreprise ne feraient qu’un et seraient les deux faces d’une même image.
Ambiguïté
On peut être attaché à « l'entreprise » Canal+ et distinguer « l'employeur ». Être totalement captivé par le produit et en contradiction avec la façon dont on dirige les femmes et les hommes. Cette ambiguïté devrait être levée avant le lancement de l’enquête.
Les salariés pourront répondre sur leur temps de travail, aux 121 questions, dont 80 % proposées dans ce questionnaire sont élaborées par le cabinet Towers Watson (les autres étant issues de réflexions et de propositions de la DRH de CANAL+).
Ce type d’enquête est aujourd’hui assez commun dans les grandes entreprises anglo saxones ou européennes, et est souvent récurrent : tous les 2 ans, parfois tous les ans.
Cela devrait permettre de prendre le pouls et de mesurer le degré individuel et collectif d’adhésion des salariés à Canal+.
Enfin, cela débouchera peut-être sur des actions de court ou moyen termes, afin de tenter de corriger certaines dérives et d'apporter des réponses aux questions sensibles.
Sécurisation de l’enquête
Les questionnaires seront gérés en externe, depuis la plateforme du prestataire. La confidentialité des réponses devrait ainsi être totalement préservée. De ce point de vue, nous n'avons pas de doute sur le sérieux de ces cabinets. Dans le cas contraire, ils se décrédibiliseraient immédiatement.
À partir du 20 septembre, Docteur Watson viendra sonder les âmes des « canaliens ».
Mais avons-nous besoin d’une enquête ? Nous avons proposé de multiples leviers d'action ces dernières années, fréquemment sans succès. Le remplacement des postes libérés, la diversification des recrutements, des moyens accrus pour l’investissement ou le fonctionnement, un forum des métiers, un séminaire global, un dialogue social renouvelé et respectueux… Les idées ne manquent pas !
Mais peut-être faut-il la caution d’un cabinet anglo-saxon pour que l’on passe à la phase opérationnelle ?