Banques et minitel : un mauvais coup porté aux seniors
Les usagers qui suivent leur compte en banque sur minitel ont eu la désagréable surprise d’apprendre, par lettre ou par message de leurs banques, que ce service serait suspendu le 1er juillet 2011, à l’initiative d’Orange, exploitant du minitel.
Il leur est suggéré d’utiliser internet, ou leur téléphone (aux bonnes heures, et après cérémonial d’identification).
Une telle décision est une catastrophe pour tous ceux qui ne disposent pas d’internet, mais du minitel (l’« internet du pauvre ») et doivent suivre avec attention l’évolution de leurs comptes, pour éviter tout découvert. Ceci concerne tout particulièrement les seniors, qui ne seraient que 18 % à être connectés à internet.
Pour la grosse majorité de ceux-ci en effet, internet suppose un investissement initial conséquent, un maniement délicat à apprendre pour ceux dont la mémoire est devenue moins alerte, d’incessantes et coûteuses mises à jour de matériel, de logiciels et d’anti-virus, l’irruption exaspérante de publicités non sollicitées et finalement un risque élevé de piratage et d’arnaque.
En comparaison le minitel présente pour eux une série d’avantages décisifs :
Il n’est pas interdit de penser que par l’interruption de ce service, Orange espère voir de nouveaux clients contraints, bon gré mal gré, de souscrire à son serveur.
Voilà ce qui doit être porté à l’attention de ceux qui nous gouvernent.
Il leur est suggéré d’utiliser internet, ou leur téléphone (aux bonnes heures, et après cérémonial d’identification).
Une telle décision est une catastrophe pour tous ceux qui ne disposent pas d’internet, mais du minitel (l’« internet du pauvre ») et doivent suivre avec attention l’évolution de leurs comptes, pour éviter tout découvert. Ceci concerne tout particulièrement les seniors, qui ne seraient que 18 % à être connectés à internet.
Pour la grosse majorité de ceux-ci en effet, internet suppose un investissement initial conséquent, un maniement délicat à apprendre pour ceux dont la mémoire est devenue moins alerte, d’incessantes et coûteuses mises à jour de matériel, de logiciels et d’anti-virus, l’irruption exaspérante de publicités non sollicitées et finalement un risque élevé de piratage et d’arnaque.
En comparaison le minitel présente pour eux une série d’avantages décisifs :
- un accès immédiat via une simple ligne téléphonique ;
- une mise en œuvre facile (il suffit de connaître le code de sa banque, son identifiant et son mot de passe) ;
- une technologie éprouvée et stable dans le temps, qui ne nécessite pas de mise à jour de matériel ou de logiciel ;
- une sécurité parfaite ;
- le fait de ne trouver que les données recherchées, sans message non désiré ;
- la possibilité de vérifier les mouvements de ses comptes à toute heure du jour ou de la nuit, aussi longtemps que nécessaire, ce qui n’est guère praticable lors d’une consultation téléphonique.
Il n’est pas interdit de penser que par l’interruption de ce service, Orange espère voir de nouveaux clients contraints, bon gré mal gré, de souscrire à son serveur.
- Cette mesure souligne en tous cas le mépris total avec lequel sont traités ceux qui n’ont pas, ou ne peuvent avoir d’internet, considérés comme étant des citoyens de seconde zone. Une telle discrimination mérite d’être signalée à la HALDE.
Voilà ce qui doit être porté à l’attention de ceux qui nous gouvernent.
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