Participatif
ACCÈS PUBLIC
27 / 10 / 2017
Laurent Aubursin / Abonné
Articles : 189
Inscrit(e) le 02 / 10 / 2008

Autoroutes : les hommes en jaune interpellent leurs patrons sur la sécurité et les salaires

Près de 200 salariés de sociétés d’autoroutes se sont rassemblés hier, à l’appel de FO, rejoints par deux autres syndicats, à Paris devant l’association française des sociétés d’autoroutes (AFSA) autrement dit la chambre patronale de ce secteur professionnel.

Ces salariés qui s’inquiètent de l’insécurité croissante dans le cadre de leur travail de terrain sur les voies (réparation, balisage, interventions pour les accidents…) du réseau des autoroutes concédées (près de 9 000 km) ont réitéré leurs revendications concernant l’amélioration de leur sécurité mais aussi de leurs conditions salariales.

Une prise de risques au quotidien

Les syndicats qui, au printemps dernier, avaient demandé audience à l’AFSA ont bien été reçus et ont pu faire part de leurs revendications. L’AFSA n’a toutefois donné aucune suite en termes de décisions concrètes, s’indigne Laurent Le Floch.

La branche professionnelle des autoroutes renvoie le dossier prime « sous-circulation » aux entreprises.Ce 26 octobre, sous les fenêtres de la chambre patronale, les salariés des autoroutes souvent appelés « les hommes en jaune » du fait de leur tenue de travail ont donc rappelé leurs trois principales revendications.

Ils demandent la création d’un groupe de travail technique. Celui-ci, explique Laurent Le Floch, permettrait d’organiser la mutualisation de procédures de sécurité (il en existe déjà dans certaines sociétés d’autoroutes) permettant d’installer ensuite des procédures allant au-delà de la norme minimale de sécurité SETRA.

Ces salariés qui travaillent pour le moins dans des conditions pénibles revendiquent aussi un dispositif de cessation anticipé d’activité. Ce dispositif existait mais il a été supprimé il y a quelques années...

Ils demandent enfin la création ou la revalorisation de la prime « sous-circulation ». L’intitulé de cette prime traduit à lui seul les dangers qu’encourent les salariés qui patrouillent et interviennent sur les voies autoroutières alors que celles-ci sont ouvertes à la circulation.

Pour l’instant, soit cette prime n’existe pas dans certaines sociétés, soit elle existe mais son montant est très variable selon les entreprises, de quelques euros à 800 euros/an, explique Laurent Le Floch regrettant que la branche professionnelle des autoroutes renvoie ce dossier prime aux entreprises. C’est en quelque sorte une application avant l’heure de la philosophie des ordonnances Macron...

Pas encore de commentaires