Organisations
Air France veut faire des économies sur les navigants
Air France nous annonce ses projets concernant les réductions de coûts et l'augmentation de la productivité.
Le 27 janvier, la direction a réuni les syndicats PNC pour leur présenter le projet NEO visant à « redresser » le moyen courrier.
Avec le projet NEO, la direction d'Air France veut faire 54 millions d'économies sur le PNC. L'économie recherchée chez les PN est de 120 millions répartis de la façon suivante : 13 millions venant de la suppression d'un PNC sur le 319 et sur Alger, 41 millions venant d'une réduction du coût des PNC moyen-courrier, 66 millions venant de la réduction des coûts PNT moyen courrier.
La direction nous annonce sans ambiguïté que ce projet ne fonctionnera qu'avec « une révision des règles de rémunération et d'utilisation des PNC MC/CC ».
La direction veut donc nous faire payer le prix de ses erreurs de stratégie sur le moyen courrier.
À titre de comparaison, les couvertures carburant prises par l'entreprise ont représenté un surcoût de 237 millions. Dans un autre registre, les retraites chapeaux de certains de nos dirigeants représentent plusieurs dizaines de millions d'euros.
- Dans le même temps, le PDG de Continental refuse de percevoir un salaire parce que sa compagnie est déficitaire.
Pour l'Unac, ce projet est une provocation. L'augmentation de productivité attendue par la direction est inacceptable. Les PNC n'ont pas l'intention de payer pour les erreurs stratégiques de la direction.
Ce qui est visé au bout du compte est une véritable « low-costisation » du moyen courrier qui concerne Air France mais aussi les compagnies filiales régionales, Britair, Régional CAE. Dans ces compagnies, la réorganisation est déjà en marche : certaines lignes sont externalisées chez Transavia (filiale low cost d'Air France) ce qui se traduit par des suppressions de postes PNC.
- Nous ne sommes pas dupes, ce mouvement touchera l'activité moyen et court courriers d'Air France.
Air France doit reconsidérer sa position, faute de quoi, elle devra faire face à de nombreux conflits sociaux, chez elle-même comme dans ses filiales.
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