Organisations
À quoi sert le Centre d’études de l’emploi ? La réponse des journalistes de l’information sociale et économique
Les chercheurs du CEE assurent une mission de service public. Le Centre d’études de l’emploi est pour nous, journalistes de l'information sociale et économique, un lieu précieux et unique en France, ce pour différentes raisons. D'abord parce qu'il accueille des chercheurs de tous horizons et de toutes disciplines. Ces sociologues, juristes, économistes, statisticiens, ergonomes etc. nous aident à confronter les points de vue et à mieux comprendre le monde du travail. Jouant le jeu de la diffusion et de la vulgarisation de leurs travaux pour nos lecteurs, les chercheurs du CEE assurent une mission de service public. En décloisonnant les disciplines, ils offrent des clefs de lecture utiles sur les problématiques de notre époque qu'il pourrait être hasardeux et dommageable d'abandonner à une seule approche disciplinaire. Nous avons l'assurance d'y trouver une réponse à nos questions. Que ce soit sur le RSA, les ruptures conventionnelles, l'insertion professionnelle des jeunes et des vieux, le rôle des maisons de l'emploi...
À l'heure où les rédactions croulent sous les enquêtes et sondages réalisés dans une logique de reprise dans nos médias, le CEE offre la garantie d'un travail sérieux.
Ensuite, parce qu’en marge des études rigoureuses de la DARES, de l'INSEE, d'Eurostat ou de l'OCDE, le CEE aborde les sujets sous un angle original. Qui de nous éclairer sur les femmes « exceptionnelles » des hauts fonctionnaires qui leur permettent d'évoluer dans leur carrière, qui de se pencher sur le vrai marché du travail des footballeurs professionnels qui vivent à l'ombre des stars mondiales... Les chercheurs du CEE nous donnent des clefs pour comprendre les débats actuels avec des regards neufs, documentés et parfois à contre-courant : que sont vraiment les emplois vacants ? Les conseils de prud'hommes sont-ils des freins à l'embauche ? Faut-il concentrer l'essentiel des moyens sur l'apprentissage des peu qualifiés ?
À l'heure où les rédactions croulent sous les enquêtes et sondages (au prix défiant désormais toute concurrence), réalisés par ou pour des entreprises, dans une logique de reprise dans nos médias, le CEE offre la garantie d'un travail sérieux, effectué par des chercheurs, sans conflit d'intérêt.
Le CEE est aussi une mine d'or pour tout journaliste soucieux d'une juste représentation des femmes et de leur parole dans les médias. Alors que nos carnets d'adresses sont trop souvent saturés d'experts masculins, la liste des membres du CEE est riche d'une parité proche de l'exemplarité mais aussi d'une réelle diversité.
Les chercheurs du CEE se distinguent par une remarquable disponibilité à l’égard des médias. Ils ont intégré que la diffusion de leur recherche et la participation au débat national sur les questions d’emploi et de travail font partie intégrante de leur mission. Il est primordial de conserver un établissement qui prend la pleine mesure de son rôle social et qui a une culture de la communication et du service.
Rédacteurs et premiers signataires :
- Nathalie Birchem (La Croix),
- Amandine Cailhol (Libération),
- Alexandra Chaignon (L’Humanité),
- Christian Chavagneux,
- Fanny Doumayrou (L’Humanité),
- Guillaume Duval,
- Rachida El Azzouzi (Mediapart),
- Sandrine Foulon,
- Mathilde Goanec (Mediapart),
- Rodolphe Helderlé (Miroir social),
- Manuel Jardinaud (Liaisons sociales), président de l’AJIS,
- Laurent Jeanneau,
- Annie Katz,
- Jérôme Lepeytre (AEF),
- Laurent Mauduit (Mediapart),
- Xavier Molénat,
- Olivier Monod (L’Étudiant),
- Isabelle Moreau (AEF),
- Elodie Sarfati (Entreprise & Carrières),
- Jérémie Younès.
Ce texte fait l’objet d’une parution simultanée dans les colonnes d’Alter Eco+, Libération, L’Humanité et Médiapart.