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19 / 01 / 2016 | 17 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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À l'UIC, le refus de témoigner en faveur de la direction mène au licenciement

La pression monte à l'Union internationale des chemins de fer (UIC), où la crise sociale a largement dépassé le stade de la couvade. Dans les deux prochaines semaines, les services de la direction générale du travail auront à décider s'ils donnent droit au recours hiérarchique formulé par l'UIC depuis le refus du licenciement par l'inspection du travail des deux déléguées syndicales (CFDT et CFTC). Argumenté par le directeur général, Jean-Pierre Loubinoux, le dossier dépasse actuellement les quatre-vingt pages. Ce qui renseigne sur l'étendue des griefs que celui-ci nourrit à l'endroit des deux déléguées.

Porosité ''sociale'' entre les sociétés

Nul doute que le recours de l'UIC ne sera pas « traité » comme un banal dossier par le bureau des recours de la DGT, vu la tournure désormais prise par cette affaire. Alertée à plusieurs reprises par les deux syndicalistes, la ministre Myriam El Khomri a fini par leur répondre, le 11 janvier, via son chef de cabinet, Loïc Turpin... que l'affaire suit son cours à la DGT. C'est formel mais cela fait toujours un courrier supplémentaire. L'UIC a en effet comme adhérent la SNCF, avec qui elle n'a aucun lien capitalistique mais cette dernière lui fournit depuis de nombreuses années des salariés détachés de ses différentes filiales. L'association implantée à Paris emploie ainsi 125 salariés, dont 25 détachés* de la SNCF.

 

Arrivé en 2009, le DG actuel n'a pas dérogé à la coutume puisque c'est l'ancien président de SNCF International. L'ex-DRH de SNCF Infrastructures, lui, a même été appelé en renfort « social » à l'UIC depuis septembre dernier. Tout cela créé des liens forts bien entendu...

 

La direction ne veut toujours pas nous répondre. Sans doute est-il difficile de s'expliquer sur des témoignages écrits de deux autres salariés. Dans l'un deux, un ex-salarié attribue clairement son licenciement en 2015 au refus de témoigner à charge contre les deux déléguées CFDT et CFTC.

 

* Et non 140 et 15 comme publiés dans un premier temps

 

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Comment deux déléguées syndicales CFDT et CFTC ont été accusées de « dénigrer mondialement » l'UIC.

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