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GPEC au service du plan social de Wolters Kluwer France
Les emplois-repères cartographiés dans l'accord GPEC du groupe de presse Wolters Kluwer France servent de base pour définir l’application des critères d’ordre de licenciement du PSE qui vise à supprimer 184 postes. La CFDT, la CGT, la CFE-CGC et le CNT, syndicats non signataires de l'accord GPEC du 31 mars 2009 dénoncent cet usage de la GPEC. "Dans l’accord GPEC, les emplois-repères sont censés servir à favoriser la mobilité… interne. Comme nous le craignions, la direction s’est servie de l’accord GPEC uniquement pour construire son PSE", lance l'intersyndicale qui exclue les signataires de l'accord que sont le SNJ et la CFTC.
Dans son courrier d’observations adressée à la direction de WKF, daté du 3 juillet, l’inspection du travail estime que cet usage des emplois-repères pour instrumenter le PSE est un point litigieux. L'intersyndicale invite les salariés à contester leurs emplois-repères au motif qu'ils "ne reconnaissent pas, ou que très partiellement, les descriptifs des tâches qui y sont rattachés. "Plus d’une quarantaine de personnes (et ce décompte n’est pas exhaustif) l’ont déjà fait, ce qui atteste que les emplois repères sont mal définis (la direction a travaillé dans son coin en quelques semaines) et ont été faits dans l’urgence pour répondre aux besoins du PSE", note l'intersyndicale.
Que dit l'accord GPEC ?
L'accord GPEC donne cette définition des emplois-repères : "un ensemble de postes ou de situations de travail caractérisés par des activités comparables et des compétences associées identiques ou très voisines dans le respect des classifications conventionnelles."
La fiche de chaque emploi-repère précise les finalités, l'expérience, les passerelles de mobilité et les évolutions prévisibles de l'emploi. Ce référentiel devant servir "d'aide à la mobilité", au sens large avec tout de même une priorité pour la mobilité interne, et de levier pour "anticiper l’impact des évolutions de la stratégie sur les emplois et les compétences."