En 2015, un contrôle de l’URSSAF a scellé la fin à la gratuité totale de tous les trajets professionnels et privés des salariés de Vinci Autoroutes sur le réseau. La direction reconnaissant alors son impossibilité à « justifier de manière exhaustive du caractère exclusivement professionnel des trajets effectués ». Il fallait dès lors réintégrer cette « pratique constante » dans l’assiette des cotisations et contributions dues au titre des avantages en nature ou dans les salaires.

 

Une formule mixte a été négociée dans l’accord de mars 2017, en vigueur depuis le 1^er juin. Les trajets professionnels restent pris en charge à 100 %, avec 30 % de gratuité au péage, soit le seuil des avantages en nature. À charge pour le salarié de payer les 70 % restants avant de se voir rembourser à 100 % dans son salaire. Pour les trajets privés, la ristourne de 30 % s’applique au péage et les 70 % restants sont cette fois partiellement compensés à hauteur de 45 % sur le salaire.

Au final, les salariés en sont de 25 % de leur poche sur les trajets privés. Histoire de faire passer la pilule, l’accord acte une augmentation générale de 95 € bruts annuels pour tous les salariés, ce qui permet aux signataires de dire que la gratuité est totale pour 300 € en trajets privés.

Un logiciel d’auto-gestion des trajets fait son apparition : chaque salarié devra y pointer tant ses trajets professionnels (avec validation ultérieure du hiérarchique) que privés. 

Hors réseau Vinci, un forfait annuel à 360 € est proposé tandis que les conjoints, eux, bénéficient d’un forfait à 650 € par an, à consommer entre le 1^er juin et le 31 mai.