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19 / 10 / 2012 | 12 vues
René Guyader / Membre
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Délocalisation chez Bureau Véritas ?

Bureau Véritas a grossi : de 20 000 personnes au début des années 2000, ce groupe français (dont le siège est situé à Neuilly-sur-Seine) comptabilise aujourd’hui 55 000 salariés et ses ambitions sont grandes.

Implanté dans 150 pays et sur tous les continents, ce groupe, qui se veut le n° 1 de l’inspection et de la certification, envisage à l’horizon 2015 de multiplier par 2 son chiffre d’affaires.

Ses dirigeants s’enorgueillissent d'alors faire travailler 80 000 personnes.
 
La majeure partie des activités de Bureau Véritas est réalisée sur des supports dématérialisés, ce qui nécessite un service informatique important et très performant.

  • Pour la maintenance des serveurs et le dépannage à distance des applications, ce service est installé à Nantes et fonctionne grâce à une quarantaine de salariés (cadres chez Bureau Véritas et une trentaine de techniciens, prestataires sous contrat).
 
  • Voyant que la vieille Europe et la France ne représentent plus qu’une faible partie de l’activité, il a été décidé il y a quelques mois, d’implanter un 2ème service informatique à Noïda, en Inde.

Le personnel de ce nouveau site est bien entendu recruté sur place et à moindres frais.

Les formations nécessaires sont réalisées par les salariés français qui, à tour de rôle, font des allers-retours entre la France et l’Inde.
 
Devant le silence de la direction, harcelée de questions posées par des salariés inquiets pour l’avenir, le personnel de Nantes s'est massivement (98 %) mis en grève le 17 septembre dernier.

Après une dizaine de jours de conflit (une première chez Bureau Véritas), la direction a consenti à ouvrir des négociations sur les conditions d’emploi de 45 salariés qui seraient maintenus sur le site de Nantes.

Néanmoins, après la reprise du travail, l’inquiétude est grande dans cette équipe qui a pris conscience de la précarité de sa situation.

Les services administratifs de Dardilly (banlieue lyonnaise), regroupant 300 personnes, redoutent aussi une délocalisation de leur activité.
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