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09 / 10 / 2024 | 36 vues
Jean Meyronneinc / Abonné
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Démocratiser les classes préparatoires aux grandes écoles

Malgré une volonté souvent réaffirmée par les gouvernements successifs  de démocratisation des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) , force est de constater  qu'elle peine à se traduire dans les faits et les inégalités sociales persistent toujours en leur sein, alors que par ailleurs ces mêmes classes perdent en attractivité.

 

Pour illustrer le problème  encore récemment ,  en  décembre  dernier , le rectorat de Paris annonçait  la fermeture, pour la rentrée 2024, de trois classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), au prétexte qu’elles « peinaient à atteindre leur objectif d’ouverture sociale» : la classe de première année de prépa économique et commerciale générale (ECG) au lycée Jacques-Decour, une classe de khâgne au lycée Chaptal et une classe d’hypokhâgne au lycée Lamartine.

 

S’appuyant sur des données institutionnelles et les résultats d’une enquête menée auprès de préparationnaires et d’enseignants, Tom Porcedo-Zimmermann a réalisé pour la Fondation Jaurès  un état de lieux de la situation et des leviers existants en matière d’ouverture sociale des classes préparatoires.(1)

 


Mais au-delà des constats sur la nécessité : 

-  de revenir sur le système des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) pour en interroger le fonctionnement  dans un paysage de l’enseignement supérieur en évolution ;

- d'interroger l’enjeu majeur de la démocratisation du recrutement des CPGE et dans les CPGE dont on sait qu’elle est loin d’être satisfaisante ;

l'auteur formule autour de trois grands axes dans ce document  une dizaine  de propositions très concrètes pour dépasser le stade de l’analyse et des constats, pour une meilleure effectivité sur le terrain.

 

LES PRINCIPALES PROPOSITIONS A RETENIR

 

- Poursuivre le combat contre l’autocensure

 

– en attribuant , au sein de chaque établissement, pour chaque filière proposée, et sur la base du volontariat, une fonction d’ambassadeur à des étudiants effectuant ou ayant effectué un cursus en CPGE, ainsi qu’à des professeurs.

- en améliorant l’orientation et l’intégration des élèves

– en développant  le tutorat, en l’étendant à tous les élèves volontaires dès la classe de seconde

 – en créant  une fonction de professeur référent au sein de chaque établissement pour renforcer l’accompagnement psychologique des élèves 

- et en  multipliant  les cellules d’accompagnement dirigées par des professionnels de la santé dans chaque établissement proposant une formation en CPGE.

 

- Repenser l’offre de formation

 

- en redéfinissant  l’accompagnement financier et l’aide au logement étudiant

- en repensant  l’attribution des places en internat

- en rétablissant  l’équité de l’offre  ( redéfinition des quotas d’étudiants boursiers par établissement en réévaluant la proportionnalité des échelons ,révision de l’implantation de l’offre de CPGE afin de développer un meilleur maillage territorial,...)

 

- Prolonger la réflexion autour de nombreux  questionnements, notamment : 
 

- sur la  CPES (classe préparatoire aux études supérieures) et les critères de sélection 

- sur le mode de notation en CPGE –, avec la mise en place de nouvelles modalités de notation et d’évaluation des étudiants

- sur  Parcoursup, comme seule voie d’accès aux CPGE ? ( en  pensant  une voie d’admission parallèle aux CPGE en fonction des échelons de bourse ; en  interrogeant  l’intérêt d’une anonymisation des lycées d’origine sur les candidatures de la plateforme.)

- sur l'extension du  programme des « cordées de la réussite »  pour y intégrer davantage de CPGE et  améliorer la couverture territoriale des établissements « têtes de cordée » pour optimiser la démocratisation du cursus.

 

....vaste programme.....

 

(1) Le dossier complet: https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/2024/09/classes-prepa.pdf

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Démocratiser l’entreprise : un nouveau territoire pour la République....une note de la Fondation Jean Jaures intéressante à lire dans le contexte actuel !!!(1)

 

 

Les récents résultats électoraux traduisent d'une montée en Europe de l’extrême droite qu’accompagne souvent la percée d’autres forces dont l’identité politique est plus ambiguë.

Il est devenu commun que ce phénomène soit abordé dans les termes d’un affrontement de forces républicaines et populistes.

Or, ce traitement est réducteur car il occulte largement le fait que les bouleversements politiques en cours, en fait à l’œuvre depuis plusieurs décennies, sont indissociables des mutations de l’organisation socio-économique des nations et plus particulièrement des transformations du monde du travail.

 

Comment faire face à la montée de l’extrême droite et à la crise de la représentation démocratique ?

Pour Timothée Duverger, Christopher Mackin et Christophe Sente, si la République est en crise, l’entreprise l’est aussi.

Selon eux, c’est en dotant les citoyens de droits au sein des entreprises, à travers des mécanismes de participation et de gestion du capital, que nous pourrons refaire société......

 

Tel est le sens de la note :

(1) https://www.jean-jaures.org/publication/democratiser-lentreprise-un-nouveau-territoire-pour-la-republique/