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14 / 01 / 2016 | 41 vues
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Les causes de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques identifiées par une étude scientifique

La question de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques s’est invitée à de nombreuses reprises dans le débat public depuis l’émergence des technologies sans fil il y a quelques années, notamment dans le cadre du travail. Toutefois, il pourrait bientôt y avoir du nouveau pour les salariés souffrant d’électrosensibillité.

En effet, selon une étude du Professeur Dominique Belpomme, publiée dans la revue scientifique Reviews on Environmental Health, il existe désormais des critères cliniques et des marqueurs biologiques permettant de diagnostiquer une électrosensibilité. Une première à ce jour. « En utilisant la batterie de biomarqueurs que nous avons examinés dans cette étude, il est désormais possible de caractériser objectivement et d'identifier l'électrosensibilité et la sensibilité chimique multiple », déclarent les auteurs de l’étude.

Selon les données de cette étude de plusieurs années portant sur 727 personnes, l’électrohypersqensibillité (ainsi que l’intolérance à de nombreux produits chimiques) implique « une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la barrière hémato-encéphalique, ainsi qu’un déficit en mélatonine ». Cela signifie que certains de ces symptômes, comme par exemple une histaminémie anormalement élevée, sont le signe d'une inflammation chronique.

« Il s’agit d’un phénomène inflammatoire qui siège dans le cerveau, une neuro-inflammation induite par les champs électromagnétiques. Ce n’est pas une maladie psychiatrique ou psychosomatique », a ainsi précisé Dominique Belpomme au mensuel Santé Magazine. Malgré les controverses de ces dernières années, l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques semble d’ailleurs de plus en plus prise au sérieux par le corps médical. « Aujourd’hui, 30 % des malades nous sont adressés par des médecins. Le corps médical commence à bouger. Nous avons une liste d’environ mille praticiens qui nous ont adressé ou ont pris en charge des patients et ils remplissent eux-mêmes les demandes de reconnaissance du handicap », rappelle Dominique Belpomme.

Ce handicap vient par ailleurs d'être reconnu par la justice. Selon le journal Libération, une femme, qui expliquait être réduite à l’inactivité à cause du syndrome d’hypersensibilité électromagnétique s’est vu allouer une allocation d'adulte handicapé par les juges des contentieux de l’incapacité de Toulouse, lesquels ont évoqué une « restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ». Là aussi une première, du moins en France.

En tout cas, ces dernières avancées médicales issues de l'étude menée par Dominique Belpomme devraient intéresser au plus haut point les représentants du personnel et médecins du travail qui interviennent au quotidien sur cette nouvelle question de santé au travail. Certains d’entre eux étaient même à l’avant-garde car, il y a près de trois ans, des syndicalistes d'entreprises aussi variées que la RATP, la Ville de Paris, France-Télécom, Géodis, Renault, Bayard-Presse, Arkema ou encore le groupe L'Oréal avaient lancé un appel pour réduire l'exposition aux ondes électromagnétiques sur le lieu de travail (lire ici).

 

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Il pourrait y avoir du nouveau...si cette étude passe le stade de l'évaluation par des agences sanitaires comme l'OMS ou l'anses. Ce n'est pas gagné si j'en juge par l'article publié par le Journal de l’Environnement le 11 janvier 2016 (Electrosensibilité: des marqueurs qui n’éteignent pas la polémique). Selon le JDLE cette étude souffrirait "d'absence de contrôle avec des individus sains". Le JDLE a interrogé Yves le Dréan, chercheur rennais à l'Irset, spécialiste de l'effet cellulaire des ondes. Ce chercheur trouve cette étude : "intéressante du point de vue biologique ", mais : "estime que l'étude ne présente pas de statistiques", "qu'elle n’est donc pas très informative", "cette étude ne montre pas que les ondes sont responsables", "Dominique Belpomme s'avance beaucoup trop dans ses conclusions" etc. Vous avez écrit qu'une femme s'est vu allouer une allocation d'adulte handicapé "à cause du syndrome d’hypersensibilité électromagnétique". Il semble que c'est seulement l'état physique de cette personne qui a été pris en compte. L'expert est un médecin généraliste qui a déclaré n'avoir aucune compétence particulière sur les ondes et la santé. Sur cette affaire, l'académie de médecine a publié un communiqué le 8 septembre 2015 sur son site dont voici un extrait : "L'Académie met en garde contre une interprétation erronée voire tendancieuse du jugement qui a été rendu par le TCI de Toulouse récemment qui peut laisser penser qu'un lien de causalité est reconnu entre les troubles et handicaps et l'exposition aux ondes. La décision du TCI de Toulouse a été prise indépendamment de toute argumentation scientifique."