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Les femmes doivent-elles apprendre à demander une augmentation ?
Fin 2014, les médias s’insurgeaient contre les propos du patron de Microsoft sur le salaire des femmes. Intervenant au cours d’une conférence sur les femmes dans les nouvelles technologies, Satya Nadella a estimé que celles-ci n’avaient pas besoin de demander une augmentation à leur patron et qu’elles devaient faire confiance au système pour refermer le fossé entre les sexes en matière de rémunération.
Ces déclarations ont été particulièrement mal accueillies, alors que le débat fait actuellement rage sur le manque de diversité raciale et la faible reconnaissance des femmes au sein d’un milieu censé être plus progressiste que les autres.
Même si les femmes ingénieurs américaines s’en sortent un peu mieux que les autres femmes en termes d’égalité de salaire, il reste un long chemin à parcourir. En effet, les femmes ingénieurs gagnent 89 cents pour chaque dollar gagné par leurs collègues masculins, contre 66 cents dans la finance et 71 cents dans le droit, selon des données compilées par Harvard (source : Le Monde).
Cet événement met en lumière l'un des plus grands paradoxes du monde du travail : alors que les femmes sont de plus en plus éduquées par rapport aux hommes et se hissent à des niveaux de carrière de plus en plus élevés, elles sont toujours traitées différemment au travail et sont payées environ 20 % de moins que leurs collègues masculins.
L’une des raisons est que les femmes négocient moins que les hommes, y compris pour être mieux payées. Quand elles le font, elles sont pénalisées, principalement à cause d’idées préconçues sur les différences entre les sexes. Or, ces idées préconçues ou stéréotypes ne correspondent plus au rôle des femmes au travail.
Quelques repères statistiques
Dans l’Union européenne, 40,8 % des femmes ont un niveau de scolarité supérieur et 32,4 % des hommes en 2013. La part des femmes ayant un niveau de scolarité supérieur varie de 23,8 % en Roumanie à 60,6 % en Lithuanie. En France 48,6 % des femmes et 38,2 % des hommes ont un niveau de scolarité supérieur (source : Eurostat).Pour rappel, ce n’est que depuis 1938 (suppression de l’incapacité civile) que les femmes mariées peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari (loi du 18 février).
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toujours cette idée reçue ...