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01 / 07 / 2015 | 60 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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BNF : les médecins dressent un bilan alarmant sur la santé du personnel

Le syndicat FSU de la Bibliothèque Nationale de France parle de « travail malmené ».

Une véritable douche froide s’est abattue sur le dernier comité d'hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), l’établissement public qui chapeaute notamment la grande bibliothèque François-Mitterrand dans le XIIIème arrondissement de Paris et le site historique de la rue de Richelieu (IIème).

Il faut dire que le rapport présenté en séance par le service médical de prévention est on ne peut plus accablant si l’on en croit le compte rendu fait par syndicat FSU sur son site. Les médecins font clairement état « d’une augmentation de la souffrance au travail » et dénoncent notamment la situation des agents handicapés. Le personnel ne semble guère considéré par la direction de la BNF puisque les médecins pointent « le délaissement, le rejet et la relégation ». Autre symptôme de ce véritable mal-être au travail, « la survenue de pathologies psychiques graves que les médecins reconnaissent désormais comme suicidaires », rapporte le syndicat pour qui « les mots figurant dans les rapports des médecins sont lourds de conséquence ».

En réponse, la direction de la BNF a déclaré « vouloir se saisir des différentes problématiques soulevées par le CHSCT, telles que le vieillissement, l’évolution des activités et le handicap » et « mener une réflexion afin de dégager des solutions en y associant les organisations syndicales ». Cette déclaration a, semble-t-il, laissé les partenaires sociaux de marbre. « Nous demeurons cependant sceptiques face à une telle déclaration de bonnes intentions quand cette même administration joue au pompier-pyromane », rétorque ainsi la FSU de la BNF.

En effet, le syndicat constate que « les contrats de performances successifs commencent à porter leurs fruits empoisonnés : l’abaissement délibéré de l’effectif, sa précarisation, sa fragilisation, son épuisement et, en même temps, le refus catégorique de réduire le paramètres de communication et l’amplitude d’ouverture des salles (c’est même l’inverse avec la tentative heureusement avortée de la direction de créer des nocturnes) constituent un garrot qui étrangle et asphyxie progressivement le personnel ».

En tout cas, la BNF se retrouve face à ses responsabilités après l’alarme donnée par les médecins et va devoir revoir son organisation du travail. Une obligation légale qui lui incombe en tant qu’employeur. Dura lex sed lex.

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