Le syndicat du commerce s’invite aux réunions de négociation pré-électorales en faisant le show
Chez Lidl puis chez Picard, le scénario a été le même. Non présent dans ces enseignes, le SCID, le
syndicat du commerce, s’est invité aux réunions de négociation des PAP (Protocole d’Accord Préélectoral) sans préalablement en informer les directions concernées, pas plus que les organisations syndicales déjà en place.
« Ce qu’on aime bien faire dans ce genre de boîtes, c’est débarquer sans prévenir. Pour bouleverser un peu l’ordre établi. Et quand on fait ça, ça énerve tout le monde », explique le SCID.
Chez Lidl, la direction a d’abord contesté la légitimité du SCID à s’inviter à cette négociation avant de se résoudre à ajouter une table. L’ambiance s’est alors à nouveau tendue quand le responsable du syndicat a posé, puis enfilé, un gilet jaune. Un « symbole politique qui n’a rien à faire dans l’enceinte de l’entreprise » pour la direction tandis que les autres syndicats ne s’y sont pas opposés unanimement.
La réunion s’est donc tenue avec le SCID en gilets jaunes de même que chez Picard où ce sont d’abord les représentants syndicaux qui ont contesté la présence du SCID en appelant leur avocats respectifs avant de se rendre à l’évidence. Le SCID est bien légitime à participer à une telle réunion de PAP puisqu’il a plus de deux ans d’existence et qu’il couvre le champ professionnel de l’entreprise.
Aucun candidat à la clef chez Picard mais un candidat SCID s’est en revanche déclaré dans une
direction régionale de Lidl.
- À noter que le SCID est engagé dans un contentieux avec l’avocat Stéphane Bruschini-Chaumet sur des honoraires relatifs à des dossiers de masse au Prud’hommes. Le 11 avril, la Cour d’appel a tranché en faveur de l’avocat pour un montant de 232 000 euros. Le SCID part en cassation et porte deux contentieux (au civil et au pénal) contre l’avocat.