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19 / 11 / 2014 | 1 vue
Jacky Lesueur / Abonné
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Une remise en cause du réseau économique à l'étranger par la Cour des Comptes

Dans un référé rendu public il y a quelques jours, la Cour des Comptes adresse au Premier Ministre, au ministre des Finances et à celui des affaires étrangères de sérieuses et vives remarques sur l'implantation et l'organisation des services économiques à l'étranger des ministères économique et financier.

Elle considère que malgré les réformes successives engégées depuis 2002 et si « l'évolution des services économiques à l'étranger a été réelle », « les missions doivent encore être clarifiées et hiérarchisées » mais aussi « l'organisation doit être encore rationnalisée ».

Pour la Cour, « l'organisation du réseau, actuellement structurée autour de 29 services économiques régionaux (SER), 68 services économiques (SE) et 25 délégués et correspondants, n'est pas optimale ». Elle estime en conséquence que « le réseau est à recentrer sur les zones à forts enjeux » soit en défiitive « autour d'une trentaine de pôles de compétences », au lieu des 127 implantations actuelles dans 108 pays du globe (avec un effectif qui s'est déjà très sensiblement réduit ces dernières années, pour tourner actuellement à moins de 680 agents).

Pour autant, la Cour recommande de :
  • réduire le nombre d'implantations à partir de critères explicites et objectifs, concertés dans un cadre interministériel ;
  • recentrer le réseau sur une trentaine de services économiques de dimension régionale ou nationale lorsque le pays le justifie ;
  • développer de nouvelles formes de représentation allégée concertée entre le ministère des Affaires étrangères et du Développement international et les ministères économiques et financiers.
Pour les ministres concernés, ces préconisations vont « à l'encontre de l'action du gouvernement en faveur du redressement économique » car défendre le réseau actuel répond « à une stratégie offensive de développement international ». Et de conclure en renvoyant la Cour à ses considérations qu'« au regard de l'ensemble de ces éléments, le gouvernement ne souhaite pas revenir sur les grands équilibres de la cartographie des services économiques, qu'elle considère comme un actif stratégique pour son action économique extérieure. Les adaptations se poursuivront néanmoins, notamment pour assurer la bonne articulation, sur le terrain, entre les services économiques et le nouvel opérateur issu de la fusion entre Ubifrance et l'agence française des investissements internationaux ».
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