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28 / 06 / 2017 | 41 vues
Cfdt-Cgt-Snj Info6Tm / Membre
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Un 6tm de casse sociale dans la presse

Un an après la cession d’une quinzaine de titres de presse (1) par Wolters Kluwer France (WKF) à Info6tm, société créée pour l’occasion par François Grandidier, le bilan social de l’opération est désastreux.

Pourtant, le repreneur annonçait de grandes ambitions pour le groupe qu’il souhaitait créer avec sa nouvelle structure parisienne et celles qu’il possédait déjà en province dans la presse (ATC) et l’informatique (X-média, SDV) : devenir le numéro 2 de la presse professionnelle en France. Et il bénéficiait de conditions avantageuses pour développer l’activité reprise pour 1 euro : pendant un an, WKF mettait à sa disposition 9 450 millions d’euros destinés à payer les indemnités de départ des journalistes dans le cadre de la clause de cession, à assurer la trésorerie de la société repreneuse, à compenser les pertes d’exploitation pendant deux ans et à financer les investissements.

Hélas, les 292 salariés transférés le 1er juillet 2016 ont rapidement déchanté. Dès l’automne, les cadres de direction ont été contraints de partir. Sans organigramme permettant de comprendre l’organisation de la société, sans interlocuteurs pour résoudre les problèmes quotidiens (de téléphonie, par exemple) comme pour aborder les orientations stratégiques ou les évolutions rédactionnelles, de nombreux journalistes ont dû se résoudre à quitter la société et leur remplacement dans des conditions précaires provoque une surcharge de travail et de nouveaux départs. Nous en recensons une centaine aujourd’hui. Pendant ce temps, les salariés des services transverses voient leurs tâches modifiées sans même un avenant à leur contrat de travail. La gestion sociale fait défaut.

En novembre 2016, juste avant un déménagement chaotique à la tour Montparnasse, de nouvelles cessions ont vu la création de six filiales (2) auxquelles les titres ont été cédés et les journalistes et les commerciaux transférés. « Tout doit s’organiser autour de prestations de services », a annoncé la direction aux cadres. En mars 2017, l’arrivée d’un directeur général et la création d’un groupe ont permis de finaliser cet objectif : vider Info6tm d’une grande partie des salariés transférés à l’origine.

Aux questions réitérées des journalistes, la seule réponse de la direction a été la prolongation de la durée de non-contestation de la clause de cession. Autant dire une invitation à partir. Depuis quelques semaines, des salariés de services transverses sont invités à partir en rupture conventionnelle, avec l’annonce de licenciements dans des conditions désavantageuses par la suite, leur activité étant transférée dans d’autres sociétés en province ou supprimée après la fin de l’application des accords d’entreprise. L’externalisation (accompagnée ou non de délocalisation) guette aussi une partie des postes de journalistes.

Ainsi, la cession de son pôle presse par WKF dissimulait bien une suppression de nombreux postes, celle-ci ayant lieu dans les plus mauvaises conditions pour les salariés. Ce n’est pas une première pour la société d’édition en droit social, qui a déjà cédé ses titres de santé dans des conditions semblables. Mais personne ne comprend où sont passés les 9 450 millions mis à disposition du repreneur pour pérenniser l’activité.

Avant la nouvelle réorganisation et le nouveau déménagement prévus pour l’automne, les salariés restant se battent encore pour assurer un autre avenir qu’un « 6tm » à bas coût à leurs emplois et à leurs titres. Ils exigent :

  • la prorogation de leurs accords d’entreprise jusqu’à la mise en place d’IRP et un délai suffisant pour une négociation,
  • une communication écrite des dirigeants sur les projets en cours et leurs conséquences sociales.


1) Acteurs urbains, Actualités sociales hebdomadaires, Bus et Car, Connexion, Droit et Patrimoine, France Routes, La Lettre des juristes d’affaires, Entreprise & Carrières, Le Journal de la Marine marchande, Liaisons sociales magazine, Logistiques Magazine, L’Officiel des Transporteurs, Tour Hebdo et Tourisme de groupe.
2) Cinq de ces filiales sont des SNC qui voient l’entrée au capital d’une société luxembourgeoise, Raisin blanc, la sixième voit la prise de participation majoritaire de la société Supply Chain.


Venez nous rencontrer pendant notre journée d’action jeudi 29 juin !
Contacts
CGT : Patricia Loison - 06 05 04 24 69
CFDT : Éric Béal - 06 17 10 44 01
SNJ : Stéphane Jarre - 06 03 01 02 28
Organisations syndicales d’Info6tm et ses filiales : os.info6tm@gmail.com

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