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12 / 11 / 2014 | 5 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Santé publique : un procès prud'homal historique le 17 novembre à Versailles ?

Cela pourrait être un jour qui fera date pour la santé publique. Le 17 novembre, à la cour d'appel de Versailles, se tiendra le premier procès prud'homal portant sur un scandale sanitaire d'importance depuis l'adoption par l'Assemblée nationale des nouvelles lois destinées à protéger les lanceurs d'alerte. 

Un lanceur d’alerte était directeur général chez Aventis-Pharma (depuis, cette société a été rebaptisée Sanofi) avant d'être licencié. Il est vrai qu'il avait dénoncé la composition d'un médicament dont les matières premières étaient interdites en France car susceptibles de transmettre la maladie dite de la vache folle.  

« J’étais l'un des directeurs généraux de la société pharmaceutique Aventis-Pharma. J’ai été licencié en 2003 pour avoir alerté mon employeur des risques sanitaires concernant un médicament anticoagulant, l'énoxaparine (Lovenox /Clexane), une héparine dont plus de la moitié des matières premières (des intestins de porcs) proviennent de Chine », témoigne Jacques Poirier sur son blog. Des matières premières évidemment prohibées à l'époque car déjà identifiées comme susceptibles de transmettre la maladie de Creutzfeldt-Jacob.

« Pour l'Agence nationale (française) de sécurité du médicament, cette affaire représente un sac de nœuds inextricable, compte tenu des conflits d'intérêts majeurs qui entachent la réputation de certains de ses hauts responsables ou certains de ses experts. Une affaire que l'on croyait avoir bel et bien étouffée mais que l'actualité, encore sous le choc du Médiator, est en train de placer à nouveau sous le feu des projecteurs », affirme toujours Jacques Poirier, lequel est soutenu dans son combat par plusieurs associations dont l'UFC Que Choisir (lire ici) qui avait à l'époque interpellé les pouvoirs publics (lire ici).

Ce procès prud'homal qui porte de prime abord sur un simple conflit de travail pourrait donc faire la lumière sur un scandale sanitaire d'envergure selon l'ancien cadre de l'industrie pharmaceutique. Ce qui explique pourquoi Aventis-Sanofi, son ancien employeur, avait toujours réussi à repousser l'échéance du procès. Pas folle, la vache.

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