Participatif
ACCÈS PUBLIC
17 / 07 / 2024 | 281 vues
Rita CHACRA / Membre
Articles : 2
Inscrit(e) le 18 / 06 / 2024

Vers un nouveau pic de défaillances d’entreprises en 2025

Le bilan de la Banque de France, publié en début d’année, décompte près de 55.500 défaillances d’entreprises en 2023, soit +34 % par rapport à 2022. Selon les économiste, une vague de défaillances devrait continuer de monter en 2024.


Pendant la crise sanitaire, les mesures de soutien mises en place par le Gouvernement avait permis de limiter les impacts sur les entreprises, et de réduire de manière notable, le nombre de défaillances. Depuis 2022, les liquidations et redressements ont fortement augmenté. Dans un contexte de demande et de croissance faible, défavorable aux entreprises, faisant face à une dégradation de leur trésorerie et à un allongement des délais de paiement, combiné aux remboursements des prêts garantis par l’Etat.


Avec 55.492 entreprises qui ont ouverts des procédures de redressement et de liquidation judiciaire en 2023. La France retrouve les niveaux de défaillance observés, avant Covid. Un total qui demeure cependant inférieur, à la moyenne observée entre 2010 et 2019, de 59.300 défauts par an.
 

L’an dernier, les grands dossiers se sont multipliés devant les tribunaux de commerce, à l’image de Go Sport, Kookaï, Gap France, Frichti ou encore Habitat, menaçant ou supprimant de nombreux emplois.
 

Les chiffres indiquent, par ailleurs, que cette hausse du nombre de défaillances touche tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprises : le commerce (12.000 défaillances), la construction (11.660) ou l’hébergement et restauration (7.766) sont principalement touchés. Cette sinistralité s’est accrue de + 60 % en un an concernant les PME.
 

Un pic attendu début 2025 ?
 

Selon les économistes, les défaillances devraient continuer d’augmenter en 2024, avoisinant la barre des 60.000, un seuil qui avait été dépassé à la sortie de la crise financière de 2008 avec près de 63.000 défauts annuels.


Sans parler « d’effet domino », une récente étude table sur un pic encore plus important autour des 70.000 défaillances au 1er trimestre 2025. Un risque concentré essentiellement sur les entreprises, qui ne sont pas parvenues à répercuter la hausse des coûts de production dans leur prix de vente.
 

Le rôle du CSE : 


L’importance de la consultation sur la Situation Economique et Financière et du Droit d’Alerte économique.


Des signes de défaillances qui peuvent être identifiés et anticipés, lors de la consultation sur la situation économique et financière, à travers l’étude des comptes et la solvabilité de l’entreprise. Plusieurs éléments peuvent faire échos à des risques : des difficultés d’approvisionnements, marchés en disparition, des retards de paiement…


Le CSE peut ainsi se faire accompagner par un cabinet d’expertise comptable dans cette analyse économique et financière, grâce à un accès étendu à l’information.


En dehors des consultations annuelles, et lorsque les difficultés sont constatées (perte d’exploitation récurrentes, retard important de paiement des fournisseurs, des salariés…), le CSE peut déclencher un droit d’alerte économique. Ce dernier se formalise par une liste de questions et demande d’explications formulées à l’employeur.


Le recours à l’expert permet ainsi d’assister les élus dans le recensement des faits préoccupants, la formulation des questions et l’encadrement de la procédure, notamment dans le cadre de la consultation du CSE sur la situation économique et financière de l’entreprise afin de comprendre les enjeux de votre entreprise.

Pas encore de commentaires