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03 / 12 / 2019 | 202 vues
Valérie Forgeront / Membre
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Solocal : grève contre des cadences infernales dictées par le chiffre d’affaires

À l’appel des six syndicats du groupe, les salariés de Solocal (ex-pages jaunes) étaient en grève le 21 novembre et manifestaient dans les six villes comptant des implantations de Solocal (Boulogne-Billancourt, Nancy, Lille, Lyon, Rennes et Bordeaux). Après un PSE qui a supprimé 1 300 emplois l’an dernier, les salariés s’élèvent contre l’augmentation incessante de la charge de travail, des cadences et des objectifs pour un chiffre d’affaires toujours plus gros.
 

Un management de plus en plus dur, une hausse unilatérale des objectifs (notamment des commerciaux), des cadences et des charges de travail en augmentation constante, des conditions de travail qui se dégradent, des externalisations de services (au Maroc, au Portugal et à l'Île Maurice)… Le jeudi 21 novembre, les salariés de Solocal (2 800 salariés) ont dit « stop ».

Il y avait de la fièvre dans les services et les salariés ont donné un coup de semonce à la direction, explique Frédéric Gallois, délégué syndical central (DSC) dans le groupe. Près de 400 salariés en grève et quasiment autant dans les manifestations. La direction a pu mesurer la détermination de salariés qui vivent au rythme de leurs difficultés sociales dans le groupe depuis des années et pour cause : selon un plan enclenché en 2018 organisant une restructuration flanquée d’un PSE, plusieurs agences ont fermé et 1 300 emplois ont été supprimés.
 

Qu’à cela ne tienne, la direction veut engranger un chiffre d’affaires toujours plus important et voudrait que les salariés, qui sont moins, en fassent toujours davantage, s’irrite Frédéric Gallois. Les actionnaires s’en mêlent, explique-t-il encore. Alors que le cours de l’action en bourse est passé de 90 à 70 centimes en deux ans, ces derniers ont fait part de leurs doutes à la direction, lui suggérant de faire en sorte que les affaires s’améliorent, donc que l’action remonte.

Dans cette perspective notamment, cette journée de protestation qui avait été annoncée par les syndicats a, de toute l’évidence, inquiété la direction. Deux jours avant cette grève, elle a contacté les organisations et proposé une rencontre. Nous attendons désormais des annonces...

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