Organisations
Orange ne recrute que 20 % de ses apprentis et thésards
Avec la cooptation, nouveau mode de recrutement actuellement en test, on octroie 1.000 € au salarié dont le seul mérite est de faire jouer son carnet d’adresses et qui a la chance que celui-ci corresponde au domaine des postes recherchés par Orange. Parallèlement, on continue de ne rien attribuer à celui qui encadre quotidiennement un apprenti ou un thésard pendant trois ans. Tous ces efforts pour qu’Orange ne propose finalement même pas de recruter l’apprenti ou le thésard, tout formé et opérationnel qu’il soit devenu, dans 80 % des cas. Preuve d’une absence de vision stratégique et d’anticipation des besoins, ne serait-ce que dans l’attribution des sujets d’apprentissage ou de doctorat trois ans plus tôt ?
Steve Jarrett (patron des données & de l'IA à TGI et ancienne pointure d’Apple et Facebook dans ce domaine) l’a d’ailleurs rappelé au CSEE TGI de juillet : selon l’organisme de normalisation TM Forum, le niveau de maturité d’Orange en matière d’analyse de données est de 2,4 sur une échelle de 5. Ainsi, le retard qui sépare Orange des autres opérateurs plus avancés (Telefonica, Vodafone, Deutsche Telekom et AT&T, positionnés au niveau 4) était estimé à deux ou trois ans en 2019.
Pour notre organisation syndicale, la priorité est d’encourager les encadrants de stagiaires, apprentis et thésards (y compris financièrement) et, bien entendu, de massivement recruter ces jeunes qu’ils auront formés en CDI.