Organisations
OFI : 50 ans d'engagement pour un avenir meilleur et durable
Le chemin a été long au cours du demi-siècle passé pour réussir la transformation d’une simple structure financière au service des mutuelles d’assurances en leader de référence de la finance responsable résolument tourné vers l’avenir.
OFI Asset Management vient de souffler ses cinquante bougies dans une période cruciale. Ancré dès l’origine dans les valeurs de l’économie sociale et de la mutualité, Ofivalmo - rebaptisé OFI AM en 2006 - n’a cessé en fait d’œuvrer pour une finance responsable...Un choix de conviction et visionnaire comme se plait à le rappeler Jean-Pierre Grimaud, l'actuel directeur général du groupe OFI, positionné aujourd’hui sur l’ensemble des classes d’actifs pour investir et financer l’économie de façon responsable.
A cette occasion, il nous a paru intéressant de revenir sur la démarche originale engagée en 1971 par les mutuelles du GEMA (Groupement des entreprises mutuelles d'assurance) et les évolutions que cette structure a pu connaître pour en faire aujourd'hui un acteur de référence de la gestion d’actifs ISR .
Bref retour historique pour mesurer le chemin parcouru :
Au début des années 1970, alors que la France accélère son développement industriel, des personnalités visionnaires du monde mutualiste et de l’économie sociale - Gilbert Magal de la GMF, Paul Bennetot de la Matmut, Yves Thiré de la Maaf et Jacques Vandier de la Macif - créent, avec le soutien de la Fraternelle Automobile, de la Société Générale et de Paribas, une simple structure financière au service des mutuelles d’assurances baptisée « Ofivalmo » (Omnium FInancier de VALeurs MObilières).
Cet outil de gestion mutualisé est enregistré en juillet 1971 par le Conseil national du crédit. Ofivalmo va connaître un développement rapide dans la seconde moitié des années 1970 en étendant ses opérations du marché primaire obligataire vers le secondaire.
La fin des Trente Glorieuses (1945-1975), cette période de croissance exceptionnelle des pays occidentaux au sortir du second conflit mondial, n’entache pas le développement d’Ofivalmo.
Dans les années 1980, le monde change à toute vitesse et l’informatique fait son apparition dans les bureaux. Cette modernisation va de pair avec le développement sans précédent des marchés financiers sur fond de dématérialisation, de désintermédiation et de décloisonnement.
L’évolution de la réglementation financière ouvre, en effet, des perspectives aux investisseurs et à Ofivalmo qui multiplie ses investissements et accompagne notamment le succès de l’assurance-vie avec l’entrée à son capital, en 1980, de la structure Mutavie nouvellement créée.
Grâce à la loi bancaire de 1984, Ofivalmo obtient l’autorisation de gérer pour le compte de tiers. En 1985, l’adoption de la directive OPCVM à l’échelle européenne ouvre également les portes d’un changement de statut.
En 2006, OFIVALMO devient OFI AM
Au cours des années 1990, la construction européenne connaît une brusque accélération permise par la fin de la guerre froide et qui aboutira à la création de l’euro à la fin de la décennie. De son côté, Ofivalmo accompagne ces mutations et poursuit sa croissance en créant notamment une « direction des marchés ». Les années 2000 seront celles du développement de partenariats avec les États-Unis et des marchés émergents, qui donneront une nouvelle visibilité au Groupe. En 2006, Ofivalmo tourne une page en devenant OFI AM.
Gestionnaire d’actifs bien identifié, OFI AM traverse les tempêtes de ce début de XXI e siècle (bulle internet et attentats en 2000-2002, crise financière de 2008-2009, crise de la zone Euro en 2011-2012, pandémie de la Covid 19 à partir de 2020) sans dévier de son cap.
Au fil des ans, OFI a su élargir ses expertises pour mieux enrichir son offre et servir ses clients : création d’InfraVia Capital Partners (infrastructures) en 2008, de Zencap AM (dette non cotée) en 2011, de Swen Capital Partners (multigestion en non coté) en 2015 ou encore d’OFI Pierre (immobilier) en 2017.
Cette année, OFI est fier de lancer Syncicap AM à Hong Kong, sa filiale qui sera le nouveau centre d’expertise du Groupe sur les marchés émergents.
Aujourd’hui, OFI gère 70 Mds€ d’encours à fin décembre 2021, grâce à la confiance de ses clients et au soutien de deux actionnaires de référence - Macif et Matmut - qui appuient sa démarche de société de gestion responsable indépendante.
Le chemin a été long au cours du demi-siècle passé pour réussir la transformation d’une simple structure financière au service des mutuelles d’assurances en leader de référence de la finance responsable résolument tourné vers l’avenir.
Mais, comme le souligne Guillaume Poli, Directeur du Développement – OFI AM , "Investir dans des entreprises qui respectent les enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (critères ESG) permet de créer de la valeur sur le long terme et de financer une économie plus durable, plus responsable dans l’intérêt de tous. C’est pourquoi, très tôt et parmi les pionniers dans ce domaine, OFI a développé une offre ISR ... qui n’a cessé de s’enrichir au cours des dernières années traduisant son ancrage historique dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire partagées avec nos actionnaires, et notre conviction profonde que nous avons une responsabilité à contribuer à une finance responsable."
La transition énergétique : coût et perspectives
Réussir la transition énergétique pour parvenir à la neutralité carbone en 2050 est un défi indispensable à relever collectivement mais qui va coûter cher. Or, nous avons pris du retard. La décarbonation de nos économies passe en effet par un changement de nos modes de production avec un recours accru à une électricité d’origine nucléaire ou provenant d’énergies renouvelables.
« Il va falloir changer d’échelle. Le développement des énergies renouvelables est déjà une réalité, certes, mais la croissance mondiale de la demande d’électricité est telle que 50 % de celle-ci a été compensée l’an dernier grâce au charbon. Au niveau mondial, nous investissons aujourd’hui 1 200 milliards de dollars par an dans le secteur de l’énergie. Un montant beaucoup trop faible. Pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris de 2015, il faudrait dépenser 4 300 milliards de dollars par an si l’on se réfère aux estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) » explique Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI AM.
Investir dans les énergies renouvelables est un processus coûteux. Ce n’est pas le soleil ou le vent qui produit directement l’électricité mais le transformateur utilisé dans les éoliennes ou les panneaux solaires qui utilise ces énergies pour fabriquer de l’électricité. Or, ces transformateurs nécessitent l’utilisation de métaux spécifiques. La transition énergétique va ainsi modifier notre dépendance aux énergies fossiles, en dépendance à l’égard des métaux utilisés dans la fabrication de ces énergies renouvelables.
- Un constat : les pays producteurs de métaux ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui fournissent le monde en hydrocarbures.
« Savez-vous qu’un pays comme la République démocratique du Congo (RDC) produit et dispose de 65 % des réserves de cobalt disponibles dans le monde ? Le Chili, le Mexique, l’Australie et le Canada sont également des producteurs majeurs de métaux alors que la Chine accapare la moitié de la demande mondiale, contre à peine 10 % il y a vingt ans. L’approvisionnement en métaux va nécessiter de redéfinir nos partenariats stratégiques » prévient Benjamin Louvet.... et à l'évidence certains métaux stratégiques vont voir leur demande exploser...
À plus de 90 dollars le baril de brent, le prix du pétrole poursuit son ascension et s’adjuge plus de 50 % en un an. La sortie de crise a donc profité aux producteurs d’hydrocarbures alors que la demande d’or noir repartait en flèche. Or, l’offre parvient de plus en plus difficilement à suivre l’augmentation de la demande alors que les majors pétrolières accusent un déficit d’investissements depuis cinq ans.
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, le pic de production de pétrole conventionnel a été dépassé en 2008 mais les consommateurs n’ont pas réduit leur consommation.
« La période de transition énergétique qui s’ouvre devrait non seulement voir les prix des métaux augmenter mais aussi, ne l’oublions pas, ceux des énergies fossiles » estime Benjamin Louvet....qui ajoute que: " Selon les estimations du FMI, les cours de quatre métaux indispensables comme le nickel, le lithium, le cobalt et le cuivre pourraient quadrupler d’ici 2040.
À l’aube de ce « super-cycle » des matières premières, les investisseurs doivent donc prendre en compte cette perspective. « La batterie d’une voiture électrique utilise du lithium, du cobalt, du nickel et du manganèse. Par ailleurs, une voiture électrique comprend quatre fois plus de cuivre qu’une voiture classique. Les énergies renouvelables nécessitent également l’emploi d’aluminium, de zinc, de plomb et de platine. Enfin, l’argent est un métal très utilisé dans les technologies vertes » "Par ailleurs, pour réussir à financer cette transition énergétique, les États vont être également mis à contribution (notamment pour le financement de la filière nucléaire)."
Autant d'éléments et de réalités à intégrer sérieusement plus que jamais dans les réflexions du moment, avec en toile de fond, pour Eric Bertrand, Directeur Général Délégué et Directeur des Gestions - OFI AM, les impacts de long terme de la crise en Ukraine, et de lourdes incertitudes économiques pour nouveau cadre.