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Les vacataires des musées de la Ville de Paris interpellent Anne Hidalgo pour dénoncer leurs conditions de travail
Déjà signé par des centaines de personnes, le texte publié sur Avaaz.org n’est pas tendre avec l’ancienne inspectrice du travail qui brigue un nouveau mandat à l’Hôtel de Ville.
C’est une initiative assez inédite, selon les observateurs de l’actualité sociale de la Ville de Paris. C’est qu’elle émane des plus précaires d’entre-deux : les vacataires de Paris-Musées, l’établissement public qui chapeaute les quatorze musées municipaux de la capitale, lesquels ont décidé de directement interpeller Anne Hidalgo, la première édile, sur le site Avaaz.org. L’introduction n’est pas tendre avec l’ancienne inspectrice du travail qui brigue un nouveau mandat à l’Hôtel de Ville.
« Malgré son appartenance au Parti socialiste, la mairie d'Anne Hidalgo et son équipe multiplient les contrats précaires dans tous les domaines. Cette situation se ressent au sein de Paris Musées qui a recours à des contrats vacataires sous prétexte d’expositions exceptionnelles, alors qu’elles font partie du fonctionnement et sont planifiées plus d’un an à l’avance… Cette pratique est contraire au droit public », dénoncent ainsi les initiateurs du texte. Un constat pas très fluctuat pour Anne Hidalgo, voire carrément mergitur.
Et les vacataires de Paris-Musées de préciser : « En effet, celui-ci limite les contrats vacataires dans la fonction publique à des situations exceptionnelles. Or, la plupart des postes occupés actuellement par les vacataires embauchés par Paris Musées sont des postes pérennes. Pourquoi un établissement public majeur comme Paris Musées ne pourrait-il pas ouvrir des postes contractuels pour ses expositions culturelles ? ». Bonne question très fluctuat pour le coup.
C’est pourquoi, dans leur manifeste déjà signé par plusieurs centaines de personnes, ces soutiers de la culture réclament quatre mesures pour un mieux-disant social dans les musées de la Ville de Paris comme « le paiement du premier salaire dès la fin du premier mois et non du deuxième », ne serait-ce que pour faire face aux obligations du quotidien, « l’extension de la durée des vacations » à six mois minimum pour pouvoir bénéficier de l’assurance-chômage notamment, « la fin des carences pour ceux qui peuvent bénéficier d’un nouveau contrat » ou encore « le recrutement en CDD pour tous avec possibilité de titularisation après une mission réussie » (lire ici).
Et les vacataires de Paris-Musées de conclure : « Réformons les pratiques pour une politique sociale digne de ce nom à la mairie de Paris ». Ce message tombe à pic en cette période électorale pour les prochaines municipales, programmées en mars, auquel Anne Hidalgo, et Christophe Girard (président du conseil d’administration de Paris-Musées et lui aussi candidat dans le XVIIIe arrondissement) devraient immanquablement répondre si l’on en croit leurs différentes prises de position, notamment sur les réseaux sociaux.